Montebourg est-il le meilleur ambassadeur de la France à l'étranger ?

Arnaud Montebourg a de l'appétit. Non content de partir à la rescousse des entreprises en difficulté, le ministre du Redressement productif se lance désormais dans le combat acharné que la France mène avec le monde entier pour attirer les investisseurs étrangers.Pourtant, le travail ne manque pas pour sauver l'existant. Selon Euler Hermes, le recul anticipé de 1% du nombre des défaillances en 2014 masque des records de défaillances en termes de volume, avec 61.800 entreprises qui feraient défaut l'année prochaine. L'assureur-crédit estime que cette sinistralité élevée coûterait 0,22 point de PIB en 2014 et la destruction de 165.000 emplois, soit un demi-point de chômage en plus.« Cette poussée des défaillances s'est très largement diffusée dans tout le tissu économique national notamment dans les PME. Selon nos estimations, il est nécessaire d'atteindre un palier de +1% de croissance du PIB pour espérer un vrai reflux des défaillances", avance Nicolas Delzant, le président du directoire d'Euler Hermes France ». Le gouvernement pariant sur une hausse de 0,9% du PIB l'année prochaine, le retournement de la tendance n'est donc malheureusement pas dans les tuyaux.Pourtant, cette conjoncture très morose n'arrête pas Arnaud Montebourg qui a présenté mardi ce qu'il appelle la ligne d'attaquants de son équipe du "made in France", des agents dont la mission consiste à favoriser les implantations et les relocalisations industrielles dans l'Hexagone. Il y a un an, le ministre présentait ses 22 commissaires au redressement productif (CRP) chargés dans les territoires de sauver les entreprises en difficulté.Les RUI dans toutes les régionsComme les CRP, les RUI (Référent unique pour les investissements) sont répartis dans les 22 régions métropolitaines. Nommés en juin par les préfets de région, Arnaud Montebourg et Nicole Bricq, la ministre du Commerce extérieur  les ont réuni tous ensemble à Bercy pour leur donner leur mission. Concrètement, ils devront faire le maximum pour que les investisseurs fassent le choix de la France avant de leur servir de « guide » au sein de l'administration française.Ils accompagneront les investisseurs dans toutes leurs démarches, comme les demandes d'autorisation, les négociations à mener avec des opérateurs, notamment sur le coût de l'énergie, ou les besoins de financement.Une collaboration étroite avec l'AFIILe troisième étage de Bercy, où officie Arnaud Montebourg, marche-t-il sur les plates-bandes de l'Agence française des investissements internationaux (AFII) déjà en charge de faire la promotion de la France auprès des investisseurs étrangers ?A l'AFII, on balaie cette hypothèse. « Les RUI seront les référents permanents Attractivité auprès des préfets avec qui nous travaillions déjà au quotidien. Cette initiative n'a qu'un seul objectif : renforcer le pouvoir de séduction du site France », explique-t-on à l'Agence.Arnaud Montebourg a-t-il la côte à l'étranger ?Arnaud Montebourg est-il le mieux placé pour séduire les investisseurs alors que la France semble, selon les récentes enquêtes, décrocher par rapport à ses concurrents, notamment européens. Le rapport annuel 2012 de l'AFII indique que le nombre de projets recule depuis de 2010 et que les créations d'emplois s'infléchissent.Publiée en juin, l'enquête d'Ernst & Young aboutit aux mêmes conclusions. La France est désormais devancée par le Royaume-Uni et l'Allemagne et subit la concurrence de l'Espagne, de l'Italie, de la Pologne et de la Russie .En effet, ses passes d'armes plus ou mois violentes avec Lakshmi Mittal dans le dossier Florange ou avec Maurice Taylor, le PDG de l'entreprise américaine Titan qui fut un temps pressentie pour reprendre l'usine Goodyear d'Amiens Nord  sont encore dans tous les souvenirs.  
Commentaire 1
à écrit le 12/11/2013 à 19:44
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non pas montebourg il parle parle il vaut les autres tous les autres

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