Décidément, les traditions se perdent... Le joli mois de mai, propice à de si charmantes escapades au doux soleil printanier, n'aura aucun jour férié en 2011. Enfin... c'est tout comme. Car le mois de mai totalisera quatre semaines et demie pleines et entières de travail. Une configuration inédite depuis que les 1er et 8 mai sont fériés. La raison tient à la conjonction historique ? cela ne s'était pas produit depuis plus d'un siècle ? de deux données calendaires. D'abord, les 1er et 8 mai tombent des dimanches cette année. Ensuite, les fêtes de Pâques étant très tardives (les 24 et 25 avril), les fêtes de l'Ascension et de la Pentecôte le sont elles aussi : elles sont fixées aux 2 et 13 juin. Le fait que les 1er et 8 mai tombent des dimanches s'est certes déjà produit par le passé. Dans les années les plus récentes, cela a été le cas en 1960, 1966, 1977, 1983, 1988, 1994 et en 2005. Sachant que le 8 mai n'est férié que depuis 1982. Mais ces années-là, les salariés pouvaient se rattraper en mai sur les week-end prolongés de l'Ascension et de la Pentecôte. Quant à ces deux fêtes religieuses, elles ont certes aussi déjà été fixées en juin par le passé (rarement il est vrai). Ainsi, en 2000. Mais cette année-là, les 1er et 8 mai étaient des lundis...Les conséquences économiques ne seront pas neutres au deuxième trimestre, puisque l'activité restera soutenue comme un mois « normal » en mai, tandis que le « creux » interviendra pendant la première quinzaine de juin. Lors des débats sur la suppression du lundi de Pentecôte, il avait été calculé qu'un jour travaillé supplémentaire générait environ 0,45 % d'activité en plus. Les professionnels du tourisme en pâtiront néanmoins, puisque le nombre de longs week-ends est limité à trois pour ce printemps (Pâques, Ascension et Pentecôte). 253 jours ouvrésMais cette configuration n'aura aucun impact sur la croissance de 2011. L'Insee l'a déjà calculé, dans une étude publiée en janvier 2010 : « le calendrier ne devrait pas impacter la croissance annuelle entre 2010 et 2011 ». La raison en est qu'il y aura en fait 253 jours de semaine ouvrés cette année, soit un de moins qu'en 2010. Car si Noël sera aussi un dimanche en 2011, le 14 juillet, le 15 août, la Toussaint et le 11 novembre tomberont, eux, en semaine... Stéphanie Tisserond

latribune.fr

02 Jan 2011, 23:21

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