Deux pépites de l'empire Carlos Slim vont rejoindre la Bourse mexicaine

A lui seul, son empire pèse 5 % environ du PIB mexicain et représente les trois-quarts des actifs cotés à la Bourse de Mexico. Mais il en faudrait plus à Carlos Slim - régulièrement critiqué pour son omnipotence - pour lui donner des problèmes de conscience. L'homme le plus riche de la planète - sa fortune dépasserait les 53 milliards de dollars, selon le classement 2010 du magazine « Forbes » - poursuit ses affaires. Et s'apprête même à faire de nouveau parler de lui cette semaine, en introduisant en Bourse deux de ses sociétés: Inmuebles Carso et Minera Frisco. Une opération qui devrait lui permettre d'accroître encore un peu plus sa visibilité au sein de la Bolsa Mexicana, où il aura du coup, avec entre autres América Móvil, Telmex, Carso Infraestructura et Grupo Financiero Inbursa et Grupo Carso, près de dix sociétés cotées. S'agissant des deux nouvelles entités, leurs activités sont très distinctes. Inmuebles Carso est un groupe dédié à l'acquisition, la vente et la promotion de biens immobiliers divers, qu'il s'agisse d'immeubles de bureaux, d'hôtels - comme par exemple la gestion de la chaîne Calinda - de campus universitaires, d'hôpitaux ou encore de terrains de golf. De son côté, Minera Frisco est une minière centrée sur l'exploration et l'exploitation de gisements d'argent, plomb, zinc et cuivre, bien placée pour profiter de l'actuel appétit de la Chine pour les matières premières. « Aux prix actuels des métaux, Minera Frisco a l'opportunité de réaliser d'importants investissements au Mexique », avait indiqué le patron mexicain, à l'occasion d'une visite en Argentine en novembre dernier. « Mais elle reste également ouverte à d'autres opérations dans d'autres pays, notamment de la région. »Jusqu'alors logées dans le giron de Grupo Carso, le conglomérat qui porte le nom de la femme de Carlos Slim, ces deux sociétés - Inmuebles Carso et Minera Frisco - ont obtenu le feu vert des actionnaires de ce holding pour pouvoir isoler leurs activités de cette dernière. Cette double scission devrait entrer dans les faits le 6 janvier. « Séparer les activités immobilières et minières de Carso Grupo est positif à bien des égards, estime Gerardo Copca, analyste chez MetAnálisis, « il y aura plus de sociétés accessibles en Bourse, l'exploration des comptes de ces sociétés sera plus aisée, de même que le calcul de leur valorisation par le marché ». La nébuleuse Carlos Slim est vaste en effet. Celui que l'on surnomme parfois « le roi Midas » pour sa capacité à transformer en or toutes les activités qu'il touche, est actionnaire de plus de 200 sociétés - pour certaines à l'étranger, comme le « New York Times » - et a souvent eu à scinder voire fusionner ses différentes entités au gré des affaires. Cette année, Carlos Slim a par exemple rapproché ses activités de télécommunications fixes (Telmex) et mobiles (América Móvil), les plus rentables du groupe. Et ce, afin de limiter les coûts face à la concurrence grandissante, celle de Telefónica notamment.
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