Unibail s'invite au capital de la Foncière Lyonnaise

La consolidation des sociétés foncières cotées, tant attendue par l'ensemble de la profession, semble bel et bien pointer son nez. On apprenait mercredi soir que la plus grosse société immobilière Française, Unibail-Rodamco avait acquis un bloc de 7,25 % de la Société Foncière Lyonnaiseière Lyonnaise (SFL), autre entité de poids du secteur. L'opération a été réalisée sur la base unitaire de 31,59 euros pour un total de 106,5 millions d'euros. Le vendeur n'est autre que la banque hypothécaire allemande Eurohypo. Si Unibail a bien spécifié dans un communiqué que cette transaction s'inscrivait dans une logique de placement financier, tous les spécialistes du secteur s'accordent à dire que Guillaume Poitrinal, le patron d'Unibail pourrait avoir de plus amples ambitions. Pour la petite histoire, le tout nouveau dirigeant de SFL, Bertrand Julien-Laferrière, est un ancien d'Unibail. Sur le papier, la plus grosse foncière française fait déjà une très bonne affaire. Elle a effectivement touché les titres de sa cible à 31,59 euros quand l'action a fini la séance à 35,40 euros. À noter aussi que l'actif net réévalué (ANR) de l'entreprise est de 44 euros par action.La Société Foncière Lyonnaiseière Lyonnaise est perturbée depuis plusieurs années par la déconfiture de son actionnaire principal, l'espagnol Colonial. Ce dernier a déjà été repris en main par les grandes banques hispaniques et de nombreux créanciers ont vu leur créance transformée en actions. C'est le cas de l'allemand Eurohypo, qui solde ainsi son aventure dans l'immobilier espagnol. C'est aussi le cas de Royal Bank of Scotland qui possède, elle aussi, 7,25 % tout comme le fonds d'investissement Orion. Le patrimoine de SFL est constitué d'immeubles de bureaux situés en plein coeur de Paris, pour l'essentiel. La valeur totale atteint 3,1 milliards d'euros. Unibail est plus orienté vers l'immobilier commercial. Les bureaux représentent quand même 18 % de son portefeuille valorisé à plus de 24 milliards d'euros fin décembre 2010. Les spécialistes estiment qu'outre SFL, l'autre foncière française, également entre les mains d'actionnaires espagnols, Gecina, pourrait également voir rapidement son actionnariat évoluer. Pascale Besses-Boumard
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