Le secteur informatique repart mollement

Technologies de l'InformationLes géants mondiaux de l'informatique HP et Accenture, premiers des grands groupes du secteur à dévoiler leurs prévisions 2010, font un constat assez similaire : la demande en technologie de l'information a certainement atteint un plancher, mais une reprise réellement dynamique n'est pas en vue à ce stade, n'en déplaise aux marchés.HP, le numéro un mondial du secteur en termes de chiffre d'affaires, a indiqué la semaine dernière s'attendre à un retour à la croissance de l'industrie en 2010. Le groupe ne s'est toutefois pas risqué à la chiffrer, se contentant d'assurer que ses performances dépasseraient celles de son marché. Or la prévision de croissance de HP sur son propre chiffre d'affaires est assez modeste : un niveau de 3 % à 4 %, à 117-118 milliards de dollars. Fin août, le groupe avait identifié la faiblesse persistante du marché européen comme le principal pôle de morosité. La croissance attendue par HP se ventile ainsi : une progression de 3 % à 5 % de ses ventes de PC, de 2 % à 4 % de celles des serveurs et solutions de stockage, de 0 % à 2 % de sa division imprimantes. Alors que ces trois activités enregistrent depuis le début de l'année des baisses de ventes à deux chiffres, souvent supérieures à 20 %, les rebonds attendus restent modestes. Le retour à des niveaux de ventes d'avant-crise prendra donc du temps. Son activité de service informatique, secteur plus résistant en 2009, est, elle, attendue en hausse de 2 % à 4 %.Le groupe de conseil et d'infogérance Accenture, pour sa part, table sur une évolution de son chiffre d'affaires comprise en ? 3 % et + 1 % sur son exercice fiscal 2010, un niveau moins élevé que celui qu'attendait Wall Street.Aucun autre des principaux géants mondiaux du secteur encore n'a donné de prévision pour l'année prochaine. IBM a récemment reconduit son estimation de progression de bénéfice par action en 2010, mais cet engagement ne dit pas grand-chose sur le chiffre d'affaires qu'il espère. Au dernier trimestre, IBM est parvenu à accroître son bénéfice par action, en réduisant ses coûts (? 14 %) plus rapidement que ne baissait son chiffre d'affaires (? 12 %). Quant à Microsoft, très présent dans les entreprises, il n'a pas même donné de prévisions pour le trimestre en cours, après le premier recul de chiffre d'affaires de son histoire en 2008-2009. Olivier Hensge
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