Les défauts de paiement atteignent des niveaux record

États-UnisAux États-Unis, les banques ne sont pas tout à fait sorties d'affaire. Alors que les banques d'investissement se refont une belle santé en publiant des résultats record depuis le début de l'année, les activités de crédit aux particuliers continuent de souffrir. Signe que la crise économique reste profonde, les créances douteuses dans les banques américaines ont atteint leur plus haut niveau depuis le début des années 1990. Selon l'agence américaine de garantie des dépôts bancaires (FDIC), 26 banques ont plus de 20 % de créances douteuses. En clair, elles ont plus d'un crédit sur cinq à avoir des retards de paiements dépassant 90 jours, le seuil qui les fait basculer dans cette catégorie. Ce taux de défaillance n'avait pas été atteint depuis 1991, au moment de la crise des caisses d'épargne, les « savings and loans ». Cette situation est notamment due aux défauts des crédits à la consommation qui sont très nombreux aux États-Unis. Selon l'agence de notation Fitch, 5,5 % de ces crédits sont en défaut de paiement au bout de 30 jours en août, en raison du taux de chômage très élevé. Au mois de juin, le taux de défaut de crédit dans les banques américaines s'établissait à 4,35 %, le plus élevé depuis vingt-six ans, selon l'agence FDIC. Depuis le début de l'année, 95 banques ont fait faillite outre-Atlantique.lourdes provisionsLes défauts de crédit et les faillites de banque conduisent l'agence de garantie des dépôts vers une situation difficile. À la fin du mois de juin, son fonds de garantie a atteint le plus bas niveau, à 10,4 milliards de dollars. De ce fait, la FDIC a dû demander aux banques des avances pour regonfler son matelas de 45 milliards de dollars.Les montants record de créances douteuses aux États-Unis conduiront les banques américaines à passer de lourdes provisions d'ici à la fin de l'année 2010. Selon le Fonds monétaire international (FMI), les dépréciations et provisions pour pertes outre-Atlantique doivent atteindre 1.000 milliards de dollars sur la période 2007-2010. Les banques doivent donc encore avaler 400 milliards de dollars de pertes.M. Pe., avec agences26 banques ont plus de 20 % de créances douteuses.
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