STRONG>Après une bonne année 2010, le marché français va-t-il plonger ?Bernard Cambier. Avec les commandes record de décembre, nous avons un portefeuille de commandes supérieur de 10 % à celui de fin 2009. Cela nous assure presque trois mois de livraisons. Sur l'ensemble de 2011, le marché français devrait reculer de 13 %.Olivier Veyrier. La baisse sera supérieure à 10 %. Heureusement, les ventes aux flottes, qui avaient été reportées à cause de la crise, vont prendre le relais des clients particuliers, qui assuraient 63 % de nos volumes l'an dernier. Les particuliers vont descendre à 55-60 % en 2011.?Y-a-t-il des bonnes nouvelles pour 2011 ?B. C. Le « mix » (prix de vente moyen) de nos transactions va s'améliorer, ce qui est bon pour les marges. En 2010, le segment A (entrée de gamme) représentait 9,5 % du marché et le B (petits modèles) 48 %. Or, le poids de ces deux créneaux va se contracter à 9 % et 45 % respectivement. Au profit des « compactes », qui passeront de 29 % du marché à 31 %. Le « mix » va croître un peu pour la marque Renault et de quelques milliers d'euros pour Dacia avec la montée du (4x4) Duster.?O. V. En 2011, nos immatriculations en France contribueront davantage aux résultats financiers de l'entreprise. Peugeot va lancer le 2 février la (familiale) 508, en avril la 308 e-HDi avec « stop and start » (arrêt et redémarrage automatiques du moteur), et à l'automne le 3008 hybride. On a moins besoin de faire des efforts commerciaux sur ce genre de véhicules.Dacia ne réussit-il pas trop bien par rapport à Renault ?B. C. Le groupe a montré qu'il savait gagner de l'argent avec Dacia. Comme il a déjà été dit, ses marges sont parmi les meilleures du groupe. En 2011, nous ne progresserons d'ailleurs plus avec Dacia mais maintiendrons les volumes.Comment s'explique l'excellent score de la « vieille » Peugeot 206 en 2010 ?O. V. Dans le cadre de la prime à la casse, la 206 + affiche un rapport polyvalence-habitabilité-prix très favorable, mais sans détériorer l'image, puisqu'il s'agit d'une Peugeot. Nous ne voulons pas de low-cost (bas coût). Nous préférons plutôt privilégier les ventes de véhicules d'occasion, très prospères.

latribune.fr

03 Jan 2011, 23:21

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