Herezie s'impose en moins d'un an dans un marché difficile

Vingt millions d'euros de chiffre d'affaires et une marge brute de 3 millions d'euros fin 2010 : moins d'un an après la création d'Herezie l'été dernier, les trois papas de la jeune agence de communication, Andrea Stillacci, président, Luc Wise, directeur général, et Pierre Callegari, chief operating officer, savourent le chemin déjà parcouru. Sur un marché de la publicité pourtant réputé difficile, dominé par une poignée de grands réseaux internationaux (Publicis et Havas pour les Français, WPP pour les Anglo-Saxons), la jeune entreprise fait mentir les a priori qui veulent que Paris est une place peu favorable à l'émergence des agences indépendantes. De fait, à quelques exceptions près (l'agence GAD, fondée en 2005 avec le soutien de frères Saatchi, et Fred et Farid, créée en 2006 avec l'appui de Vincent Bolloréeacute;), le paysage français évolue peu. « Nous sommes arrivés au bon moment. La crise a changé la donne du marché, de nouveaux annonceurs arrivent, les autres repensent leur stratégie à l'aune des mutations technologiques, et les nouvelles propositions d'agence sont rares », avance Pierre Callegari. Avec des campagnes largement distinguées par la profession et le public, Herezie a su conforter Essilor Monde, Nespresso, Chevrolet, Cofidis, Well ou encore Fabergé et Isla Delice dans leur choix de cette nouvelle agence. Tandis que la présence minoritaire de Chiel, géant coréen de la communication, dans son capital lui offre un sérieux atout sur une scène forcement mondiale.« Chiel, présent sur les cinq continents via 29 bureaux, nous apporte le soutien de son réseau international. Pour le reste, nous agissons en toute indépendance, selon la stratégie définie à Paris. Un manager qui, avant toute décision, doit en référer à New York ou à Londres est un avatar de manager », s'enflamme Andrea Stillacci. Pour lui, la force de l'agence tient d'abord dans sa capacité à proposer aux annonceurs des convictions et une organisation quelque peu hérétiques. Talent et multidisciplinaritéInutile de chercher les responsables commerciaux, les fameux chasseurs, au siège de l'agence à Paris, rue de Vernet à quelques encablures des Champs-Elysées : il n'y en a pas. « La valeur ajoutée d'une agence vient de son planning et de la création », insiste Luc Wise, fervent adepte du métissage culturel et disciplinaire. Dans un univers où les cartes sont sans cesse rebattues - par les réseaux sociaux aujourd'hui, par la télévision connectée à Internet demain -, la mobilisation des talents issus de toutes les disciplines apparaît plus que jamais essentielle pour cette agence. Ils sont ainsi aujourd'hui une vingtaine, planneurs stratégiques, créatifs et producteurs, à apporter des solutions créatives à des annonceurs de toutes tailles. « La diversité des budgets est une richesse, elle nourrit l'innovation et la recherche », affirme Andrea Stillacci. Un propos que ne contredira pas Isla Délice. Le grand public a attribué à la campagne d'affichage spéciale Ramadan la palme de la communication la plus inédite lors de la troisième édition de l'Observatoire de l'innovation publicitaire.
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