On en sait un peu plus sur les détails du contrat entre DCNS et la Marine brésilienne, qui doit être signé à l'occasion de la visite de Nicolas Sarkozy à Brasilia (6 et 7 septembre) en vue de son entrée en vigueur. Sa valeur totale d'abord : elle s'élève à 6,69 milliards d'euros, dont 4,1 milliards iront dans les comptes de DCNS.
Sur ce montant, près de la moitié est consacrée à l'acquisition de quatre sous-marins à propulsion classique de type Scorpène (3,57 milliards d'euros), dont 15 % seront versés rapidement par le Trésor brésilien (535,6 millions d'euros), selon nos informations. Pour le sous-marin nucléaire d'attaque (SNA), sur lequel la France et DCNS vont apporter aux Brésiliens assistance technique et expertise, le Brésil va débourser 1,25 milliard d'euros, dont 5 % par le Trésor (62,5 millions).
Enfin, la base navale accueillant les sous-marins coûtera 1,87 milliard à Brasilia. La commission des Finances du Sénat a adopté le programme de la Marine, qui est aujourd'hui en attente d'un vote en séance plénière.
Un emprunt de 6,1 milliards d'euros
La commission des finances du Sénat a autorisé lundi le gouvernement brésilien à emprunter 6,1 milliards d'euros auprès de six banques européennes pour financer l'achat de 50 hélicoptères de transport EC725 (Eurocopter) et la construction des cinq sous-marins. Les emprunts seront contractés auprès de six banques européennes : BNP Paribas, Société Générale, Santander, Calyon, Crédit Industriel et Commercial (CIC) et Natixis. Brasilia aura quinze ans pour rembourser.
La plus grande partie des ressources (4,32 milliards) est destinée à la fabrication des sous-marins et le solde (1,76 milliard) aux hélicoptères produits au Brésil par Helibras, détenue à hauteur de 45 % par la filiale d'EADS.
Rafale, une préférence?
Enfin, le président brésilien Lula a laissé poindre dans une interview à l'AFP sa préférence pour l'avion de combat Rafale en vue de renouveler la flotte brésilienne, en raison de la disposition de la France à un transfert de technologie (« La Tribune » d'hier). Paris est apparu comme « le pays le plus flexible pour le transfert de technologie et, évidemment, cela est un avantage comparatif exceptionnel », a-t-il souligné.
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