« Il est hors de question de ne pas faire la réforme des retraites. » L'ancien Premier ministre et sénateur de la Vienne Jean-Pierre Raffarin ne veut pas que cette réforme soit reportée une énième fois : « C'est un sujet sur la table depuis quinze ans. » Invité de « La Tribune BFM », il a été clair sur ce point et a apporté son soutien au président Sarkozy et à Matignon: « nous sommes solidaires du gouvernement et nous irons jusqu'au bout de ce texte mais sans arrogance ». L'ancien Premier ministre n'a pas caché qu'il ne comptait pas se dérober sur la réforme des retraites. « Je pense que je vais voter ce projet », a-t-il annoncé. Il tient à ce que les règles de la démocratie participative soient respectées. En clair, « ce n'est pas à la rue de décider », a-t-il ajouté. Toutefois, l'ancien Premier ministre qui avait fait la réforme de 2003 ne veut pas que les syndicats sortent humiliés du conflit. Il estime très important d'être à l'écoute des manifestants et de ces « interlocuteurs fiables » que sont les syndicats. Le projet de réforme sur les retraites commencera à être débattu au Sénat le 5 octobre. Le sénateur ne cache pas que des aménagements sont possibles. « Le Sénat doit être ouvert à un certain nombre de propositions », a-t-il insisté. Mais ces futurs aménagements ne doivent en aucun cas remettre en question l'équilibre financier du texte. Autrement dit, il est inenvisageable de supprimer les mesures phares de la réforme. En revanche, l'ancien ministre pense à certains aménagements pour les chômeurs de longue durée, les handicapés et les femmes. Il n'hésite pas non plus à tacler l'opposition qui a manifesté le 2 octobre dans la rue. « La gauche devrait aussi être avec des propositions au Parlement », a-t-il regretté. F. H.

latribune.fr

04 Oct 2010, 18:05

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