Nicole Bricq compte sur le sur-mesure pour relancer l'export

Afin d’atteindre l’équilibre de la balance commerciale hors énergie en cinq ans, la ministre du Commerce extérieur a décidé de lancer un plan export couplant l’offre commerciale française avec les demandes des pays. Bref, il s\'agit de faire du sur-mesure pour relancer l\'export en misant sur les secteurs pour lesquels la demande mondiale est, et sera, forte et où «la France dispose d’un avantage compétitif en matière de qualité de l’offre et de prix», explique le ministère.L\'ensemble de la châine de valeurs est représentéeAssociant les biens d’équipements, les produits destinés aux consommateurs ou usagers et les services, quatre stratégies seront très prochainement déployées pour couvrir les nouveaux besoins autour du «mieux vivre» qui font jour au niveau mondial. «Emergence de couches moyennes dans des pays en croissance, vieillissement de la population, urbanisation galopante… les pays font face à de nouveaux défis», observe le ministère.Intitulée «Mieux se nourrir», la première stratégie intègre la qualité et la diversité des produits, la sécurité et traçabilité alimentaire, la diététique, mais aussi les équipements agricoles ou destinés à l’industrie agroalimentaire. Parmi les pays cibles, on peut citer la Chine, les Etats-Unis, le Japon, l’Allemagne, le Royaume-Uni mais aussi la Russie, la Tunisie, le Maroc, l’Algérie, le Brésil, Singapour, l’Arabie Saoudite, le Kazakhstan, l’Ukraine et le Mexique.Pour aider les clients potentiels à «Mieux se soigner», la ministre compte sur les secteurs de la pharmacie, des dispositifs et des équipements médicaux, de la parapharmacie et de la cosmétique mais aussi sur les services de santé. Les pays visés sont quasiment les mêmes que ceux précédemment cités. Afin que le made in France permette de «Mieux vivre en ville», l’ingénierie urbaine, l’architecture, la construction et l’efficacité énergétique, les matériels et services environnementaux, les transports urbains sont réquisitionnés. La Chine, l’Inde, les Etats-Unis, l’Indonésie, le Vietnam, le Brésil et la Russie sont notamment dans le collimateur. Enfin, pour «Mieux communiquer», Nicole Bricq compte sur les secteurs des logiciels, du numérique embarqué, des composants et produits électroniques à haute valeur ajoutée, de la sécurité et les e-services. La plupart des pays industrialisés et des émergents puissants doivent être prioritairement chassés.1 milliard à l’export = 10.000 emploisAvec cette stratégie sectorielle, qui ressemble assez fortement à celle déployée depuis trois ans par Ubifrance, Bercy espère une hausse de 7% des parts de marché de la France d\'ici 2017. «Aux côtés de nos grandes filières classiques - luxe, automobile, aéronautique, énergie…-, ces nouvelles priorités seront donc au centre de la stratégie française pour l’export. Celle-ci s’inscrit dans la démarche de structuration de l’offre française et de fédération des acteurs économiques voulues par le Premier Ministre dans la cadre du Pacte national pour la croissance, la compétitivité et de l’emploi», explique la ministre qui rappelle que qu’un milliard de plus à l’export, « c’est 10.000 emplois en France».Pour appliquer cette stratégie, la ministre compte notamment sur la future Banque publique d’investissement (BPI) qui accompagnera 1.000 PME et Entreprises de taille intermédiaire (ETI) innovantes, sur les volontaires internationaux en entreprise (VIE) dont le nombre sera augmenté de 25% durant le quinquennat – ils sont environ 7.000 aujourd’hui –, sur la diplomatie économique et sur l’ensemble du réseau de l’équipe de France de l’export à l’étranger, notamment les conseillers du commerce extérieur.Mobilisation générale !«Les Régions, en lien avec les partenaires de l’export [chambres de commerce et d’Industrie, Ubifrance…] prépareront pour la fin du 1er trimestre 2013 des plans régionaux d’internationalisation des entreprises afin de mieux repérer et porter sur les marchés internationaux les entreprises en capacité de le faire», explique la ministre qui demande également à Ubifrance, «en plus d’un accompagnement sur mesure pendant trois ans des entreprises exportatrices, de mettre en place des référents pour chacun des quatre secteurs prioritaires définis ainsi que des référents SOPEXA et ADEPTA, et ce, dans chaque pays cible.Pour mémoire, l’Association pour le développement des échanges internationaux de produits et techniques agroalimentaires (ADEPTA), accompagne le développement international des constructeurs d’équipements, des fournisseurs d’intrants, des experts et des bureaux d’étude pour l’agriculture et l’industrie agro-alimentaire. Outil privilégié du ministère de l’Agriculture, la Société pour l’expansion des ventes des produits agricoles et alimentaires (SOPEXA) a pour mission de promouvoir, en France et à l’étranger, les produits agricoles et alimentaires français.  
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