Des régions « remparts » contre la politique du gouvernement. C'est ainsi que Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste, présente les vingt collectivités territoriales métropolitaines sur vingt-deux gérées par la gauche depuis 2004. À la droite, il reste l'Alsace et la Corse, dont l'insularité lui assure un traitement différencié.Existe-t-il donc un bloc de régions socialistes, gérées différemment de l'Alsace ? Notre analyse des données objectives et chiffrées, réalisée en partenariat avec le Forum pour la gestion des villes, amène à nuancer fortement cette idée. L'Alsace a augmenté ses impôts, tout comme les autres collectivités... Les différences de gestion s'expliquent autrement, par des facteurs tels que la richesse ou la démographie (voir ci-dessous).bilan satisfaisantDe plus, la situation politique nationale devrait peser dans le scrutin des 14 et 21 mars, si on en croit les résultats d'un sondage TNS Sofres pour France Télévisions, Radio France et « Le Monde ». Les Français se détermineront en effet pour leur vote en fonction des problèmes locaux à 52 % et à 45 % en fonction des problèmes nationaux. Ils sont par ailleurs 69 % à dresser un bilan satisfaisant de leur conseil régional.Depuis plusieurs semaines, les sondages pronostiquent une large victoire de la gauche. Le total des voix de gauche est estimé à 53,5 % selon TNS Sofres et celui des voix de droite, extrême droite comprise, plafonne à 39,5 %. Si le Front national est en recul de six points par rapport à 2004, avec 8,5 % des intentions de vote, il pourrait toutefois contrarier les ambitions de l'UMP en provoquant des triangulaires au second tour. Martine Aubry a fixé un objectif plus qu'ambitieux à la gauche, en évoquant « un grand chelem » dans les régions le 21 mars. La guerre fratricide entre socialistes dans le Languedoc-Roussillon tempère un peu cet optimisme. À l'UMP, cette semaine a permis de concrétiser le passage de témoin entre Nicolas Sarkozy et François Fillon pour la conduite de l'offensive de reconquête des régions. Le chef de l'État continue toutefois ses déplacements en province invariablement conclus par une rencontre avec des militants UMP. Il devrait être mardi dans le Centre, une des régions, avec Champagne-Ardenne et Pays de la Loire, dans lesquelles le parti majoritaire nourrit un espoir.

latribune.fr

04 Févr 2010, 23:44

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