La difficile équation portugaise

Après la Grèce, le Portugal est sur la sellette. Mercredi, Joaquin Almunia, commissaire européen aux Affaires monétaires, avait épinglé les deux pays pour leurs finances publiques.Le noeud du problème se situe comme pour la Grèce sur le traitement des statistiques. Alors que Bruxelles et le FMI tablaient sur un déficit public en 2009 équivalent à 8 % du PIB, le gouvernement, en présentant la semaine dernière son budget 2010, a annoncé un déficit de 9,3 % et un objectif pour 2010 à 8,3 %. Un tel écart a fait naître la suspicion des marchés. Au-delà ce problème, plutôt de fiabilité que de manipulation, Lisbonne doit résoudre l'équation difficile d'assainir ses finances publiques tout en investissant pour développer son économie. Le gouvernement, qui table sur une croissance du PIB de 0,7 % pour cette année, veut préparer l'avenir. Il a déjà prévu pour les prochaines années d'investir 4 milliards d'euros dans un nouvel aéroport et près de 9 milliards d'euros dans le train à grande vitesse, pour mettre notamment Madrid à 3 heures de Lisbonne. C'est une nécessité pour un pays enclavé, mais qui va se tourner de plus en plus vers le nord de l'Afrique sans compter les liens privilégiés avec ses anciennes colonies, comme l'Angola, producteur de pétrole montant, et le puissant Brésil.En outre, le Portugal mise sur les énergies renouvelables. Son éolien représente 2,2 % du parc mondial et la prochaine ouverture d'une usine Renault-Nissan de production de batteries va lui permettre d'être en pointe dans la voiture électrique.Robert Jule
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