Trois ans et treize versions plus tard, Chrome s'est imposé dans le paysage des navigateurs Internet. Après des années de domination, Internet Explorer (IE) de Microsoft subit aujourd'hui la concurrence acharnée de Firefox (édité par la fondation Mozilla) et surtout de Chrome. En août, le navigateur édité par Google s'est arrogé 23,1 % du marché mondial, selon les chiffres de StatCounter. Chrome talonne désormais Firefox (27,5 %) alors qu'Internet Explorer plafonne à 40 % de parts de marché. Le navigateur de Microsoft détenait encore 50 % du marché fin 2010 et près de 70 % en 2008.Créé il y a trois ans, Chrome s'est rapidement imposé comme le troisième navigateur pour surfer sur la Toile. Ses concepteurs attribuent ce succès à une interface utilisateur simple et à une navigation rapide et sécurisée. Des arguments qui ont payé face au mastodonte Internet Explorer qui, au fil des mises à jour, s'était alourdi d'onglets multiples et était devenu de moins en moins véloce. Les internautes ont été sensibles à la simplicité d'utilisation du navigateur dont le design épuré rappelle la page d'accueil du moteur de recherche Google. Le principe d'une barre de fonction unique - qui regroupe la saisie d'une adresse, l'affichage d'un signet et recherche d'un mot-clé - en est d'ailleurs issu.Le navigateur de Google a même imposé ses innovations comme des standards repris par la concurrence. Microsoft a ainsi simplifié à l'extrême sa nouvelle version IE9 et Mozilla propose désormais des mises à jour plus fréquentes, afin d'intégrer plus rapidement les dernières innovations. Le navigateur Chrome est aussi le fer de lance d'une autre initiative originale de Google, le Chromebook. Ces PC portables (vendus par Samsung et Acer) sont bâtis autour du navigateur Chrome utilisé ici comme un véritable système d'exploitation pilotant un ordinateur réduit à sa plus simple expression car entièrement tourné vers le Web et le « cloud computing ». Laurent Pericone

latribune.fr

06 Sept 2011, 17:26

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