Réorganisé, STMicro n'attend que la reprise

emi-conducteursSTMicroelectronics estime avoir mené l'essentiel de sa réorganisation industrielle et ne prévoit plus aujourd'hui de restructuration d'envergure de son outil de production. « Il reste encore une usine à fermer aux États-Unis, qui le sera en août prochain, d'autres petites choses, mais la plus grande partie a été faite », a indiqué hier Carlo Bozotti, le PDG du groupe, lors d'une journée de présentation des produits à ses clients.Arrivé en 2005 aux commandes du groupe franco-italien, aujourd'hui cinquième acteur mondial du secteur, Carlo Bozotti a profondément remodelé STMicro pour l'amener vers un modèle allégé en usines (« asset lighter »). Le dirigeant a logé ses activités de mémoire et de puces pour les activités sans fil dans deux co-entreprises, Numonyx et ST-Ericsson, et fermé un tiers des sites de production du groupe, aujourd'hui ramené au nombre de 15. Dans cette industrie extrêmement intensive en capital, où la moindre usine se chiffre à plusieurs milliards de dollars, STMicro a progressivement abaissé ses investissements vers le seuil des 10 % du chiffre d'affaires, atteint en 2008, contre plus de 20 % en 2004. « Cette tendance va se poursuivre », a souligné hier le PDG. Le groupe a en parallèle accru son recours à la sous-traitance et externalise désormais 15 % de sa production aux fondeurs, un ratio que Carlo Bozotti souhaite porter à 20 %. Dans le même temps, la proportion de recherche et développement a été augmentée, atteignant 22 % du chiffre d'affaires en 2008, contre 18,3 % quatre ans plus tôt. Désormais, l'entreprise se concentre sur ses deux piliers stratégiques, les applications dites de puissance (tournant autour du contrôle de la consommation électrique) et celle de convergence multimédia, activités qui représentent conjointement la moitié de son chiffre d'affaires.prudenceÀ propos de la conjoncture, Carlo Bozotti a estimé que son groupe pourrait revenir à des niveaux de chiffre d'affaires d'avant-crise d'ici quatre à cinq trimestres. « Nous voyons que le marché est en train de se rétablir, la reprise vue en Asie au deuxième trimestre devient plus globale. » Aujourd'hui, les usines de STMicro fontionnent à 85-90 % de leur capacité, contre 50 % au premier semestre. Le PDG est toutefois resté prudent sur la santé de l'économie. « Nous sommes convaincus que le pire est derrière nous, mais la reprise va-t-elle durer ? », interroge le dirigeant. Olivier HensgenAujourd'hui, les usines de STMicro fontionnent à 85-90 % de leur capacité, contre 50 % au premier semestre.
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