crédit immobilier  : baisse des taux, afflux des demandes

l'actualité de votre argent Depuis quelques mois, les emprunteurs retrouvent le sourire. Comme tous les experts du secteur, l'Observatoire Crédit Logement-CSA relève une forte chute des taux des crédits immobiliers. Cette chute est estimée à 1,26 point entre novembre 2008 et septembre 2009, ce qui a ramené le taux moyen des crédits à 3,8 % en octobre. Désormais, 58,9 % des acquéreurs empruntent à moins de 4 %. Les taux variables reviennent également un peu dans la course, passant de 1,7 % de la production en 2008 à 6,6 % aujourd'hui. De son côté, le courtier en crédit Empruntis.com trouve des chiffres légèrement différents selon les durées d'emprunt, mais la tendance reste identique (lire ci-contre).les prêts redémarrentDu coup, les particuliers retrouvent le chemin des agences. Après une dégringolade des demandes de prêt entre octobre 2008 et janvier 2009, on est reparti à la hausse depuis juin. Pendant l'été, le nombre d'emprunteurs a augmenté au rythme de 30 % à 60 % par mois, et ils ont même pratiquement doublé en octobre (sur l'année précédente). Le début d'une nouvelle frénésie ? « Loin de là, tempère Claude Morandeau, directeur général délégué de Crédit Logement. Il ne faut pas oublier que nous partions de très bas. »La récente évolution de la demande reste toutefois fragile, à en croire l'Observatoire. En effet, la durée moyenne d'emprunt reste stable à 17,83 ans, mais l'apport personnel des emprunteurs a pour la première fois depuis des années reculé (de 3,4 %), alors que le montant emprunté a augmenté de 3,3 % (voir graphique ci-dessus). blocages à la reventeAu global, le coût moyen de l'opération est également en hausse. Autrement dit, les acquéreurs ont profité de la baisse des taux pour acheter plus cher, ou plus grand. Conséquence ? L'indicateur de solvabilité, qui mesure l'endettement des acheteurs, continue de s'effriter. « Les initiatives du gouvernement comme le prêt à taux zéro et la baisse des taux ne compensent plus les blocages sur le marché de la revente et la baisse de l'apport des ménages », s'inquiète le professeur d'économie Michel Mouillart.
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