SayonaraToyota

formule 1Décembre 2008. Honda annonce son retrait imminent de la formule 1 en raison de la conjoncture économique. Un coup de tonnerre doublé d'une onde de choc. Le paddock prend alors conscience que la crise est à ses portes?Un an plus tard, l'écurie japonaise, rachetée par Ross Brawn et rebaptisée Brawn GP, remporte les titres de champion du monde pilotes et constructeurs. Un conte de fées qui peine à masquer les difficultés grandissantes des acteurs majeurs de la F1. Après dix saisons au sommet, en tant que motoriste puis équipe, BMW annonce sa défection cet été. L'écurie allemande a effectué ses derniers tours de piste à Abu Dhabi le week-end dernier. Dans la foulée, Bridgestone, l'unique fournisseur de pneumatiques du plateau, décide de ne pas poursuivre au-delà de 2010. En cause : un retour publicitaire peu valorisant. La situation de monopole et la victoire assurée à chaque course ne lui permettant pas de mener une campagne efficace.Hier, Toyota a prolongé l'hécatombe en annonçant son départ de la F1. « Au vu des conditions économiques actuelles, nous avons décidé de nous retirer », a expliqué le président du groupe, Akio Toyoda. En proie à la baisse de ses ventes sur fond de récession planétaire, le premier constructeur mondial a choisi de comprimer ses dépenses, après avoir réduit ses effectifs sous contrat temporaire et fait tourner ses usines au ralenti au plus fort de la crise. Le géant japonais, qui a débuté en F1 en 2002, a enregistré les premières pertes de son histoire durant l'exercice budgétaire 2008-2009, clos en mars. Cette année, il prévoit d'être à nouveau dans le rouge. La firme nippone a précisé n'avoir pris aucune décision concernant une éventuelle vente de son écurie. Elle a toutefois assuré qu'elle ferait « de son mieux » afin de trouver une solution pour les employés de l'équipe. En juillet, Toyota avait déjà renoncé à héberger le Grand Prix du Japon à partir de 2010 pour des raisons budgétaires. Le groupe japonais a également mis fin à ses activités de motoriste en stoppant sa collaboration avec l'écurie Williams, à qui il fournissait des moteurs depuis deux ans. « Nous nous retirons complètement de la formule 1 », résume Akio Toyoda.retour du bâtonD'autres écuries pourraient suivre le même chemin. À commencer par Renault. La marque au losange s'interroge depuis quelque temps sur la pertinence de poursuivre ses investissements dans le paddock. Menacé il y a un an, le programme F1 avait été sauvé in extremis par Flavio Briatore lors d'une victoire acquise en 2008 à Singapour dans des circonstances que l'on sait maintenant truquées. Ironie du sort, c'est ce même Grand Prix qui a tant nui à l'image de Renault cette saison. Un retour de bâton qui pourrait être fatale à l'écurie franco-britannique. Réunis hier en comité exécutif exceptionnel au siège du constructeur, Carlos Ghosn et les dirigeants de Renault F1 étudiaient l'opportunité de rester impliqués dans le sport. En début de soirée, leur décision n'était pas encore connue. n
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