Chaque samedi, Stéphane Soumier, animateur de « Good Morning Business » tous les matins de 5?h?30 à 9 heures sur BFM, nous propose son bloc-notes de la semaine. GREEN BUSINESSUne confidence de Cécile Duflot, la secrétaire nationale des Verts. Mardi matin, je la présentais sur l'antenne comme la nouvelle « muse du business », ça l'a fait sourire. Un peu. Visiblement cette jeune femme en a vu d'autres, et deux coups de peinture verte sur un logo ne suffiront pas à l'amadouer : « Je vous assure, dit-elle, que parfois je retrouve, mot pour mot, dans la bouche de grands patrons, des phrases que j'ai prononcées il y a dix-huit mois. C'est bien, mais ça ne suffit pas. Maintenant, il est temps de passer aux actes ». Eh bien, les actes sont là. Les grandes maisons de gestion sont en train de définir leurs « guidance », « convictions », « megatrends », « hyperthèmes » (j'adore la richesse de vocabulaire du business !), tous vont dans le même sens, ce que le directeur des investissements du groupe Schroeder, Alan Brown, appelle « la première révolution industrielle prévisible ». Ce sont bien des centaines de milliards qui vont se déverser sur tout ce qui, de près ou de loin, pourra prétendre à l'étiquette « durable », nouveau Graal de la haute finance. Cela la laisse de marbre, Cécile Duflot, on sent bien qu'elle se méfie de la foi du converti. Ancienne élève de l'Essec, elle glisse entre deux portes, dans l'ascenseur, qu'elle a été rayée des cadres de l'association des anciens élèves, pour ses convictions écolos, « mais ça, dit-elle, j'en parlerai plus tard ». Je vous avoue que je n'ai pas pu vérifier le truc, mais si c'est vrai, les anciens élèves de l'Essec feraient bien de la rappeler vite? avant de passer pour des billes. CHARIOTS DE FEU« Nous devons rester socialement acceptables pour nos clients », elle m'a poursuivi, cette phrase. Elle est signée du patron de Porsche en France. En le faisant venir au milieu de la semaine, j'espérais une bonne dose de provocation pro-carbone avant le déluge de Copenhague. Que nada ! Il se promène avec un catalogue vieux de vingt ans dans lequel Porsche, déjà, mettait en avant ses efforts pour protéger l'environnement : « Comprenez bien notre démarche : personne n'a besoin d'une Porsche, c'est une folie pure, mais nous devons donner à nos clients les moyens de la justifier. » Magnifique devise pour les temps modernes.FOOTIXUn message pour l'équipe de France de foot : embauchez un banquier ! C'est l'aventure du FC Lorient qui m'inspire. Vous ne connaissez pas ? A peine le dixième du budget de Marseille ou de Paris, et pourtant quasiment leader du championnat. Or c'est un banquier qui possède le FC Lorient, et même un banquier de la City, Loïc Ferry, ancien responsable de l'activité subprime de Calyon, débarqué avec pertes et fracas, aujourd'hui patron de hedge fund : « Dans les vestiaires, je revois parfois des réflexes de salle de marché, avec des jeunes gens qui gagnent très vite beaucoup d'argent, et perdent la notion du réel. C'est vrai que mon expérience a pu être utile pour leur parler. » Elle serait pas belle la vie, si la Fédération bancaire française nous amenait en finale ? nle bloc-notes de stéphane soumie

latribune.fr

05 Déc 2009, 1:45

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