Les Américains bénéficient enfin de la reprise

Les ménages américains commencent enfin à profiter du rebond de la première économie mondiale initié au semestre dernier. En mars, 162.000 emplois ont été créés aux états-Unis, un dynamisme inédit depuis mars 2007. Le moral des ménages se redresse peu à peu, comme en atteste la dernière enquête du Conference Board, mais aussi la hausse des ventes d'automobiles (+ 24 % au mois de mars). Les Américains sont donc à nouveau prêts à mettre la main au portefeuille pour des dépenses « non essentielles ». Ce regain d'optimisme est directement lié au redressement du marché du travail, qu'a confirmé dimanche le conseiller économique de la Maison-Blanche, Lawrence Summers. « à présent que le processus créations d'emplois a demarré, nous nous attendons à son accélération », a déclaré l'ancien secrétaire au Trésor sur la chaine de télévision ABC. Un optimisme que partage l'ancien patron de la Réserve fédérale, Alan Greenspan : interrogé par la chaine ABC, l'ancien argentier des états-Unis a listé les signaux de reprise de l'économie américaine. Les derniers indicateurs lui donnent raison : les promesses de ventes de logements ont augmenté de manière inattendue en février, grimpant de 8,2 % selon l'Association nationale des agents immobiliers, tandis que l'activité dans les services s'est accélérée plus que prévu en mars, selon l'indice ISM. Du côté des entreprises, des groupes comme le fabricant d'engins de chantier Carterpillar commencent à étoffer leurs effectifs pour ne pas rater le train de la reprise. « Celle-ci gagne en ampleur grâce aux premières mesures du plan de relance et au redressement de la demande dans le privé », se félicite Maury Harris, chef économiste de UBS aux états-Unis. Dans le rapport sur l'emploi de mars, « le chiffre clef, relève Nigel Gault, chez IHS Global Insight, c'est la création de 131.000 postes par le secteur privé entre janvier et mars ». « S'il s'agit des meilleurs chiffres que nous ayons eu en trois ans, la route (de la reprise) sera sans doute encore cahoteuse », a toutefois nuancé Christina Romer, présidente du Conseil d'analyse économique de la Maison-Blanche. Longue bataille« Des actions ciblées supplémentaires pour favoriser les créations d'emplois dans le secteur privé sont plus que jamais nécessaires », a ajouté la responsable, sans en dévoiler la nature. L'administration Obama peut aussi compter sur l'effet du recensement, qui doit se traduire par la création de 1,15 million emplois temporaires au premier semestre. Mais la Maison-Blanche est loin d'avoir gagné la bataille de l'emploi. Non seulement le chômage reste élevé (9,7 %), mais en y incluant les salariés en marge de la population active et ceux contraints au temps partiel, il s'établit en fait à 16,9 %, contre de 16,8 % en février. éric Chalmet, à New York
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.