Elles ne le diront pas trop fort, mais nombre d'entreprises ...

Elles ne le diront pas trop fort, mais nombre d'entreprises qui pestaient ces derniers mois contre la flambée de l'euro face au dollar se réjouissent aujourd'hui du mouvement inverse. C'est le cas de l'industrie aéronautique européenne?: ses coûts sont en grande partie en euros pour des recettes exclusivement libellées en dollars?! Mais le Gifas, le groupement des industriels français du secteur, ne se satisfait pas encore du niveau actuel. Il situe la parité d'équilibre à 1 euro pour 1,20 dollar. Toute appréciation de 10 centimes de l'euro au-dessus de cet équilibre fait perdre deux points de marge opérationnelle. Entre 2007 et 2009, avec un euro à 1,41 dollar en moyenne, le secteur a ainsi enregistré un manque à gagner de 4,3 milliards d'euros.L'aéronautique n'est pas la seule à se réjouir. Chez Vallourec, le leader mondial des tubes sans soudure, la part du chiffre d'affaires qui est produite en zone euro et vendue en dollar représente 20 % du total. La baisse de l'euro joue donc positivement. Même tonalité chez Alstom, le fabricant de turbines et de TGV. « Sur le long terme, en tant qu'exportateur net hors d'Europe (un tiers de la production européenne d'Alstom est exportée), la baisse de l'euro nous est plutôt favorable », indiquait mardi Patrick Kron, le PDG, en présentant ses résultats.Reste que les effets de la baisse de l'euro ne sont ni simples ni immédiats. « Comme nous publions nos résultats en euros, nos ventes bénéficient de la hausse du dollar, mais notre dette, partiellement libellée en dollars, augmente en proportion, ce qui neutralise l'effet favorable », observe Thomas Baumgartner, le directeur financier de Carbone Lorraine. De plus, pour se prémunir contre le yo-yo des monnaies, les entreprises utilisent des couvertures, fixées plusieurs années à l'avance. Et la tendance de ces dernières années les a plutôt poussées à se protéger contre un euro fort. Beaucoup dans l'aéronautique, par exemple, sont garanties à hauteur de 1,35 dollar pour 2010. Les bienfaits de la baisse de l'euro, ce sera donc pour plus tard... F. G. avec O. H. et M.-C.L.Les industries fortement exportatricesceux qui en profitent
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