Financement des achats d'avions : rien de plus facile, selon Boeing

Non, les compagnies aériennes n\'auront aucun souci à trouver ces prochaines années de nouvelles sources de financement pour leurs avions. C\'est en tout cas l\'avis de Boeing, qui n\'a évidemment pas vraiment intérêt à ce que l\'idée inverse se propage dans la tête de ses clients. \"Même si entre 2010 et 2015, les besoins de financements de l\'industrie vont doubler selon nos estimations de 62 milliards de dollars à 125 milliards de dollars, il n\'y aura pas de problème car la demande est supérieure à l\'offre, et dans ce genre de cas les financements se concrétisent toujours\", a certifié mardi le responsable des service financier de l\'avionneur, Kostya Zolotusky.Le taux de remplissage des avions en constante hausseDerrière cette assurance, l\'affirmation que le secteur continue à croître. Selon le groupe américain, toutes les données tendent dans cette direction : le taux de remplissage des appareils progresse sans cesse, la flotte laissée au repos a largement diminué depuis 2009, les compagnies n\'ont jamais fait tourner autant leurs appareils et la demande passagère est forte par rapport à la capacité. Les faibles prix de leasing des A320 s\'expliqueraient par la présence de nombreux appareils de ce type sur le marché : \"après le 9 septembre 2001, nous avions momentanément ralenti notre production, contrairement à Airbus, dont de nombreux appareils d\'occasion sont aujourd\'hui disponibles\", explique le dirigeant de Boeing. Une tendance qui devrait encore progresser en 2013 et 2014.Les modes de financement changentEn revanche, les modes de financements sont en train de changer radicalement. \"La régulation bancaire sera très efficace pour empêcher une nouvelle crise mais elle réduira aussi les capacités de prêts des banques, qui auront dans le futur moins d\'influence macroéconomique\", poursuit Kostya Zolotusky. Les banques françaises et allemandes, qui fournissaient, en 2011, 58 % des financements bancaires mondiaux du secteur, devrait voir leur part s\'effondrer l\'an prochain : de 32 % à 16 % pour les premières, de 26 % à 21 % pour les secondes. Les banques russes, moyen-orientales, australiennes, japonaises et même américaines grignotent leur très lucratives parts de marché.Néanmoins, les marchés de capitaux apparaissent comme le grand gagnant de ce bouleversement. Ils ont vu depuis quatre ans leur part de l\'attribution de financement dans le secteur progresser fortement (de 20 % en 2009 à 25 % en 2012). \"Ils optent plus sur le long terme que les banques et leurs taux sont plus attractifs mais leur accès peut s\'avérer difficile pour les compagnies aériennes sans passé auprès d\'eux\", tempère le responsable.
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