Intermarché attaque à son tour les formats de centre-ville

Les Mousquetaires se lancent à leur tour dans la bataille des petits formats de centre-ville. Dès cette année, Intermarché qui, pour le total de ses enseignes alimentaires, a vu son chiffre d'affaires (25,2 milliards d'euros en 2009) grimper de 4,5 % depuis janvier, va basculer 23 de ses anciens Proxi à son nouveau format « Intermarché Express ». Boulangerie, cave à vin, espace snacking, caisses automatiques, tout le concept sera modifié. Pour le moment, seul un point de vente est en test à Nice, bientôt suivi par Rouen, Toulouse et six magasins d'Île-de-France. Cinquante ouvertures sont prévues dans les années à venir pour tailler des croupières au City Market de Carrefour ou au Daily Monop de Monoprix. « Nous ne voulons pas être les derniers à prendre des places et serons les moins chers de nos zones de concurrence », prédit Philippe Manzoni, président d'ITM Alimentaire. Moins cher, Intermarché l'est déjà sur son format de hard discount, Netto, lui aussi promis à un bel avenir, malgré une conjoncture morose pour le discount. Sur l'année, 80 % du parc passera au nouveau concept imaginé en 2009. « Notre nouvelle mécanique du ?plus on achète, moins c'est cher? est très payante », estime le président. Le nombre de Netto devrait donc passer de 380 à 600 dans les trois ans, avec une amélioration envisagée de la rentabilité de 5.000 à 6.000 euros au mètre carré. Les petits hypermarchés (de 3.500 à 6.000 m2) sont eux aussi à l'honneur et passeront de 76 à 150 unités dans les trois ans. Après le « drive express », l'e-commerce (via 167 d'entre eux), les corners billetterie ou téléphonie, de nouveaux services seront proposés. Depuis un an, la location de voitures (1.400 en circulation) fonctionne bien. « Nous allons profiter d'avoir un magasin tous les 17 kilomètres pour continuer sur ce créneau », explique le patron. Après avoir vendu 1.300 Ford, Intermarché envisage de nouveaux partenariats pour la vente de voiture. Il pourrait même se mettre au meuble, via une ligne « Intermarché collection», actuellement en test. Seuls les supermarchés devraient donc diminuer. Réorganisation internePour dynamiser l'ensemble, Intermarché prévoit une campagne de publicité « exceptionnelle » pour la rentrée. « Nous avons baissé nos prix de 3 % en un an et nous allons continuer », prévient Philippe Manzoni. Cette pression sur les prix s'accompagne d'une réorganisation interne, avec notamment l'apparition de 38 manageurs de catégorie, des recherches de synergies plus fortes avec les 60 usines fabriquant les marques propres du groupement, afin, par exemple, de développer les cartons prêts à vendre. Enfin 15 % à 20 % des décisions d'achat seront décentralisées au niveau des huit régions du groupe pour mieux répondre aux spécificités de chaque format et zone de chalandise. L'objectif étant de passer de 13,6 % de parts de marché aujourd'hui à 15 % en 2013.
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