Les investissements se font attendre

Alors que le climat des affaires s'améliore légèrement, les indicateurs témoignent encore d'un très faible niveau d'activité dans l'immobilier en général et dans la logistique en particulier. D'après CB Richard Ellis (CBRE), le marché de l'investissement immobilier d'entreprise reste atone, même si le deuxième trimestre s'est montré un peu plus animé que le premier. Sur le premier semestre 2009, 926.000 m2 de bâtiments logistiques ont été commercialisés, soit 28 % de moins qu'au premier semestre 2008. Une situation essentiellement due, selon CBRE, à un attentisme plus marqué des éventuels utilisateurs et donc de l'allongement des délais d'études et de décisions, ainsi que de la tendance à la renégociation des baux. En outre, une partie des grandes transactions réalisées début 2009 marque l'aboutissement d'opérations de long terme, initiées l'année dernière.Cela étant, la demande exprimée reste assez dynamique pour le second semestre 2009, notamment du côté de la grande distribution, bien que les appels d'offres soient marqués par une réelle prudence des acteurs. Les recherches d'économies de fonctionnement et de meilleurs process, des choix d'extension d'activités, de massification des flux ou d'obtention d'autorisations supplémentaires pour les bâtiments sont les principales motivations des mouvements des entreprises. L'essentiel des transactions (80 %) reste sur l'axe Nord-Sud, avec toujours une prédominance du couloir rhodanien (24 %) et de l'Île-de-France (24 %), alors que le Grand Nord affiche un repli de 16 % sur les surfaces louées ou vendues.Autre élément relevé par CBRE, la hausse de l'offre immédiate et future avec un stock immédiatement disponible qui atteignait 2,8 millions de m2 au 1er juillet, soit une augmentation de plus de 1 million de m2, résultat de livraisons de bâtiments « en blanc », lancés en 2008 et de libérations qui n'ont pas retrouvé preneur. Là encore, l'Île-de-France et le couloir rhodanien concentrent les surfaces vacantes. loyers stablesDe même, l'offre future est en croissance par rapport au premier semestre 2008, à l'exception des programmes « en blanc » (? 59 %) qui ont enregistré de nombreux reports de projets. Enfin, après une relative stabilité des loyers en 2008 et début 2009, le second semestre voit une évolution négative des valeurs, sous la pression accrue des utilisateurs lors des négociations. « Je pense que l'évolution des chiffres risque de ne pas être encore très encourageante pendant plusieurs mois car elle reflète la situation d'il y a un an, note Christophe de Matharel, directeur grands comptes logistiques chez CBRE. On a parlé de relance de la consommation, mais il faudra encore plusieurs mois pour en voir les conséquences directes sur l'immobilier logistique. » Béatrice Delamotte
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