Après avoir tourné autour de la pénibilité ou du sort des polypensionnés, le débat autour de la réforme des retraites se focalise désormais quasi-exclusivement sur les « bornes d'âge ». Or, selon le baromètre BVA-« La Tribune »-BFM-Avanquest, les deux mesures ? recul de l'âge légal de départ de 60 à 62 ans ou de l'âge du taux plein (sans décote) de 65 à 67 ans ? sont toujours massivement rejetées par l'opinion publique. 54 % des personnes interrogées estiment, en effet, qu'à la suite des journées de mobilisation, le gouvernement doit « céder sur sa décision de repousser l'âge légal de départ de 60 à 62 ans ». Et 60 % d'entre eux souhaitent un recul de l'exécutif sur le passage de 65 à 67 ans. « Non seulement une majorité de Français exprime son hostilité à la réforme, mais ils sont encore plus violents : ils demandent au gouvernement de ?céder?. Preuve que la colère sociale reste forte », précise Gaël Sliman, le directeur de BVA Opinion. porte de sortieLa borne supérieure (65-67 ans) est particulièment sensible, y compris parmi les sympathisants de droite (41 % qui poussent l'exécutif à céder) et chez les plus de 65 ans (41 %), pourtant les deux catégories les plus acquises à la réforme. « Si la situation devait se tendre, la porte de sortie la plus maligne politiquement pour Nicolas Sarkozy est clairement du côté du 65-67 ans », poursuit Gaêl Sliman. A moins que d'ici là, l'opposition à la réforme des retraites s'évapore. Déjà, une première érosion est sensible puisqu'en septembre, 57 % et 65 % des Français sommaient l'exécutif de reculer sur les 62 ans et les 67 ans. Les prochaines semaines diront s'il s'agit d'une tendance lourde ou d'une baisse conjoncturelle. A. L.
La réforme toujours très critiquée
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