Emprunt ? : Pécresse défend 29 projets

echercheC'est peu de le dire, le grand emprunt aiguise les appétits. Le numérique et les technologies innovantes faisant partie des priorités, la ministre de l'Enseignement et de la Recherche espère bien emporter une part substantielle de ce gâteau qui devrait atteindre au mieux 20 milliards d'euros en 2010. Pour elle, le grand emprunt « doit être l'occasion pour la France de faire un bond en avant scientifique et technologique ».Elle compte donc voir le futur emprunt concrétiser des projets issus de la stratégie nationale de recherche et d'innovation (SNRI). Lancée par Nicolas Sarkozy lors de son discours mémorable du 22 janvier dans lequel il fustigeait la « médiocrit頻 de la recherche française, la SNRI a abouti en juillet à la définition de trois grandes priorités?: la santé, l'alimentation et les biotechnologies?; l'énergie et l'environnement?; l'information, la communication et les nanotechnologies. Elle doit bientôt être validée pour 4 ans en Conseil des ministres. Dans la perspective du grand emprunt, la ministre a donc réuni hier en séminaire des haut responsables de la recherche pour « traduire la SNRI en projets concrets ». Vingt-neuf en l'occurrence, que Valérie Pécresse défend dès aujourd'hui devant la commission Rocard-Juppé dont le rapport est attendu dans un mois. Parmi les propositions, figure notamment la dotation en capital de dix fondations adossées à des « centres de recherche et de soins d'excellence », ces futurs instituts hospitalo-universitaires annoncés récemment par le chef de l'État. Le plateau de Saclay devrait intégrer un pôle de recherche sur le climat et l'environnement. Une plate-forme nationale partenariale sur l'Internet du futur est par ailleurs envisagée, ainsi que le développement du calcul intensif (les capacités ont déjà été multipliées par 25 en 2008). centres d'intégrationEnfin, le plan Nano-Innov devra être développé avec la construction de centres d'intégration (privé-public) à Saclay, Grenoble et Toulouse. Certainement en écho à la grogne des chercheurs du premier semestre, Valérie Pécresse a tenu à poser trois principes de base?: l'importance de la recherche fondamentale, la nécessité d'« associer les sciences humaines à l'ensemble des travaux » et le développement de la recherche partenariale pour laquelle elle a évoqué l'idée d'un financement à parité (1 euro privé pour 1 euro public). Clarisse Jay
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.