Le rebond de l'économie tricolore se confirme. S'ajoutant à l'augmentation de la production industrielle, à l'amélioration du climat des affaires dans l'industrie et à la remontée du moral des ménages entre juillet et septembre, la baisse de 10,1 milliards d'euros à 4,6 milliards du déficit commercial entre le deuxième et le troisième trimestre, grâce à une forte hausse des exportations, indique bien que la France est sortie de la récession. « Au regard de ces éléments, le taux de croissance du PIB devrait dépasser le chiffre de 0,3 % observé au deuxième trimestre », avance-t-on dans l'entourage de Christine Lagarde. L'Insee dévoilera cette statistique vendredi prochain.Plusieurs éléments expliquent cette amélioration de la balance commerciale. Le premier, le plus encourageant, est donc le net rebond des exportations (+ 5,7 % d'un trimestre sur l'autre). Aucune progression n'avait été constatée depuis la fin 2007. « Cette hausse des ventes est principalement due aux matériels de transport et aux biens intermédiaires », constatent les Douanes. « Ainsi, les ventes automobiles, en forte baisse au deuxième semestre 2008, se redressent depuis deux trimestres, en lien avec les mesures de soutien mises en place par beaucoup de pays en 2009. »À ce dynamisme de l'automobile s'ajoute une envolée des ventes de satellites et de bateaux, qui compense le repli des ventes d'Airbus, passées de 70 à 55 unités sur la période. Hors énergie, les importations sont stables du deuxième au troisième trimestre.importations en reculLes importations de voitures s'inscrivent en nette hausse (+ 9 %), tout comme celles des métaux non ferreux. Elles sont compensées par une diminution des importations, entre autres, d'avions et de bateaux. Cette situation idéale, symbolisée par une hausse des exportations conjuguée à une baisse des importations, qui permettrait à la longue à la France d'afficher à nouveau un excédent commercial, est-elle durable ? Deux éléments permettent d'en douter : la fin programmée des primes à la casse ? c'est déjà le cas en Allemagne ?, qui mettrait fin à l'effervescence de l'automobile, et la remontée des prix de l'énergie, dans le sillage de la reprise mondiale.

latribune.fr

07 Nov 2009, 1:55

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