Recherche financement désespérément L'Afrique n'est responsable que de 3,5 % des émissions de gaz à effet de serre mais sera, avec les îles du Pacifique, le continent le plus durement touché par le réchauffement climatique. Le groupe Afrique, présidé par le ministre algérien de l'Environnement, Chérif Rahmani, plaidera donc à Copenhague pour que les pays riches s'engagent sur des transferts financiers au titre de l'adaptation et de l'atténuation aux effets du réchauffement. « La négociation avec les pays africains va être dans la phase finale essentiellement une négociation financière », estime l'ancien patron de l'Ademe, Pierre Radanne, qui chiffre les besoins à 50 milliards de dollars par an. Le Premier ministre éthiopien, Meles Zenawi, a également été mandaté par l'Union africaine pour la dernière phase des négociations. Face au réchauffement climatique, il existe en fait quatre Afrique. 1. L'Afrique sahélienne. C'est celle qui a le plus à perdre du réchauffement qui entraînera une chute de la pluviométrie. Au Maroc, par exemple, les précipitations ont chuté de 30 % depuis 1950. 2. L'Afrique centrale riche en forêts. La déforestation est responsable d'un cinquième des émissions de gaz à effet de serre. Ces pays sont courtisés par les États industrialisés. Réduire la déforestation serait peu onéreux et permettrait de diminuer significativement les émissions de CO2. 3. L'Afrique riche en pétrole (Algérie, Libye, golfe de Guinée). Leur position est ambivalente. Ils craignent que la lutte contre le réchauffement ne passe par une baisse de la consommation de pétrole et donc de leurs recettes. 4. L'Afrique du Sud, même si elle défend les intérêts du continent, joue dans la cour des grands émergents. Xavier Harelafrique

latribune.fr

07 Déc 2009, 1:42

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