10 % du marché en 2020??Les véhicules individuels représentent aujourd'hui 11 % des émissions globales de CO2. Les tenants du tout électrique affirment que leurs véhicules émettent deux fois moins que les moteurs thermiques standards, contrairement aux hybrides qui ne permettent que 10 % à 20 % d'économies. La voiture électrique a été la star du salon automobile de Francfort d'octobre dernier et les constructeurs rivalisent d'annonces en la matière. Mais avant de peser 10 % du marché, comme l'espèrent ses plus fervents partisans, à commencer par le constructeur (récemment converti) Renault, il lui faudra surmonter bien des obstacles. D'abord, son coût, imputable à celui de la batterie, dont ni l'autonomie ni le temps de recharge annoncés ne rassurent encore les automobilistes. Mais aussi la mise en place d'un réseau de bornes de recharge maillant suffisamment le territoire. Et enfin, la question du recyclage des batteries. En attendant, les partenariats fleurissent entre constructeurs, fabricants de batteries, électriciens et de nouveaux acteurs comme l'américain Better Place, qui développe des infrastructures de recharge. Et les initiatives se multiplient pour tester différentes conditions d'utilisation, en commençant par des flottes captives d'entreprise ou des expériences menées à l'échelle d'une ville. La filière bénéficie d'une image très positive auprès de l'opinion. Mais l'efficacité de la voiture électrique dans sa contribution à la lutte contre le réchauffement dépend avant tout du mode de production de l'électricité. D. P.

latribune.fr

07 Déc 2009, 1:42

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