TSL Sport Equipement dope ses ventes à l'international

Les affaires vont bien car la neige est là, tant en Europe qu'aux États-Unis, et que la raquette est un produit de crise », affirme Philippe Gallay, PDG de TSL. La société, qui détient 65 % du marché français, table ainsi sur un chiffre d'affaires 2009-2010 de 12 millions d'euros, contre 9,2 millions l'an dernier. « Le marché français suit maintenant un rythme de croisière après deux années noires, liées aux hivers sans neige de 2006 et 2007. » Malgré ces périodes difficiles, TSL, créée en 1981, a toujours maintenu sa production à Annecy, à 10 km de son siège social. « Une étude nous a d'ailleurs prouvé que notre clientèle, proche de la nature et à la fibre écolo, accordait de plus en plus d'importance au ?made in France?. Acheter TSL devient un peu un acte militant. » La marque a même sorti cette année une raquette nature, la TSL 325, en matériaux recyclés, bien accueillie. Autre nouveauté : Sneka, marque low-cost fabriquée en France et vendue 60 ou 70 euros, contre 80 à 150 euros pour une paire TSL. « Même filon, mêmes usines, mêmes employés, mais seulement 30 pièces, contre 130 sur une raquette TSL », résume le PDG. Au total, la société fabrique jusqu'à 3.000 paires par jour en automne, où son effectif passe de 40 à 80 personnes. Sa force ? Injection 74, son sous-traitant pour l'injection plastique, est aussi détenu par Philippe Gallay. « Quand il faut travailler le week-end durant tout l'automne pour répondre aux commandes, je peux ainsi tout maîtriser. »produits « made in USA »Pour fournir des raquettes avec des tubes en aluminium spécifiques au marché nord-américain, TSL a implanté, il y a trois ans, une filiale aux États-Unis. Un défi au moment où ses concurrents directs partaient en Chine. « Pour coller à la demande locale, nous avons fait des produits ?made in USA?, mais nous vendons quand même 30 % de raquettes en plastique. » Forte de son succès, la société a ouvert à l'automne une filiale de distribution au Canada, où elle n'arrivait jusqu'alors pas à s'imposer sur le marché des loisirs naissant. Et quand celui-ci n'existe pas, TSL le crée. « Il y a cinq ans, je vendais 150 paires sur le marché suédois. J'ai envoyé quelqu'un sur place deux hivers pour nous faire connaître. Cette année, nous avons vendu 2.000 paires. » Déjà présente dans 35 pays, TSL lorgne sur le marché chinois, lui aussi à créer. Seule inquiétude, le réchauffement climatique. D'où ses tentatives de diversification, notamment dans les bâtons pour la marche nordique.
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