Rescoll innove tous azimuts dans les polymères

Affichant une progression de 50 % en 2007 et 2008, Rescoll, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 2,8 millions d'euros en 2008, devrait enregistrer en 2009 un certain ralentissement de sa montée en puissance lié à la conjoncture. Mais cela ne devrait pas durer, selon José Alcorta, le responsable. Pour accompagner son développement, Rescoll, qui emploie 30 salariés, vient de lancer la construction de nouveaux bâtiments, un investissement de 4 millions d'euros. Cette société de recherche industrielle dans les matériaux polymères, implantée à Pessac en Gironde, réalise 50 % de son chiffre d'affaires avec la filière aéronautique, le spatial et la défense. Dans ce secteur, elle propose des matériaux composites très performants et des colles qui sont aussi capables de conduire l'électricité ou d'assurer l'étanchéité.implants résorbablesLe médical offre également de belles perspectives à Rescoll qui a déjà à son actif des ciments osseux, des hydrogels ou des traitements de surface pour implants oculaires. « Nous avons aussi travaillé dans les mailles, c'est-à-dire des tissus implantés dans le corps humain ? en cas d'éventration par exemple ?, ou animal et les adhésifs des patchs qui laissent passer les principes actifs et ont des fonctions respirantes », précise Konstantin Sipos, chef de projet. Actuellement, l'entreprise participe au projet européen Newbone, très avancé. Des implants en composites ? fibres longues et polymères ? imaginés à partir d'une technologie liée à l'espace et présentant les mêmes caractéristiques mécaniques que l'os remplaceront les implants en titane trop rigides qu'il faut changer après une quinzaine d'années. Ils seront capables de supporter des pressions et des poids importants. Dans le cadre du projet Hobbit, labellisé par les pôles Plastipolis et Microtechniques de Rhônes-Alpes et Franche-Comté, Rescoll met au point en tant que coordinateur des implants ? céramique et polymères ? totalement résorbables. Biomimétiques, ils seront durs à l'extérieur et capables d'être revascularisés à l'intérieur.Claude Mandraut, à Bordeaux
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