La mise en place de solutions de communications unifiées dans les entreprises permettrait des réductions de coûts spectaculaires, si l'on en croit les fournisseurs. Ainsi, Microsoft parle d'un retour sur investissement (ROI) de 500 % en 3 ans ! De fait, cette technologie, qui consiste à faire converger les télécommunications et les outils informatiques, semble répondre aux nombreuses problématiques des entreprises. « Chez IBM, nous avons estimé que la généralisation de la voix sur IP, les solutions de collaboration et la vidéo-conférence (sans télépresence) permettait une économie, rien qu'aux Etats-Unis, de 17 millions de dollars par an pour les télécommunications, et de 95 millions sur les déplacements », affirme Laurence Guihard-Joly, responsable de l'offre de communication unifiée chez IBM. Accompagner la mobilitéDu côté des clients, cependant, le jugement est plus prudent car l'investissement initial reste important. L'agence média Omnicom, par exemple, a dépensé 140.000 euros pour installer tout un réseau IP Cisco et équiper ses 300 collaborateurs. En outre, ces solutions ne sont pas déployées depuis suffisamment de temps pour dégager un ROI précis. Certains éléments peuvent, néanmoins, être quantifiés : « Nous ne sommes plus obligés de faire appel à un prestataire extérieur à chaque fois que nous devons changer quelqu'un de bureau », explique Winoc Coppens, le directeur des systèmes d'information d'OmnicomMediaGroup. Le deuxième avantage des communications unifiées est de pouvoir accompagner la mobilité des collaborateurs. Plus besoin d'être au bureau pour récupérer les messages vocaux laissés sur le poste fixe ou pour organiser une visio-conférence. Désormais grâce aux solutions de ToIP (1), le salarié nomade peut se connecter partout, tout le temps.Le télétravail, que le gouvernement a inscrit dans la loi pour « faciliter le maintien et la création d'emploi », a d'autant plus le vent en poupe que les risques de pandémie grippale qui pourraient ressurgir un jour ou l'autre obligeraient bon nombre de collaborateurs à rester chez eux. « Mais attention, ce type de solution ne peut s'envisager que dans un environnement hyper-sécurisé et à partir d'une infrastructure robuste », insiste François Moïse, responsable de l'activité Communications unifiées et Collaboration chez Cisco France. Reste pour les plus sceptiques, un ultime argument en faveur des communications unifiées, la diminution des émissions de gaz à effet de serre du fait de la réduction des déplacements des collaborateurs. Un raisonnement largement repris par tous les fournisseurs.Maria Cornu(1) ToIP : téléphonie sur Internet.

latribune.fr

07 Févr 2010, 23:49

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