Ce numéro trois mondial qui se rêve numéro un

« Nous voulons devenir la première marque mondiale de la joaillerie », répète à l'envi Francesco Trapani depuis quelques années. Le directeur exécutif de Bulgari va désormais pouvoir mettre ses grandes ambitions au service de LVMH. L'arrière-petit-fils du fondateur, qui jurait depuis dix ans que l'entreprise familiale n'était pas à vendre, deviendra dès le second semestre le directeur de toute la branche horlogerie/joaillerie du groupe de Bernard Arnault.Lorsqu'il prend les reines de Bulgari à 27 ans, en 1984, l'entreprise compte cinq boutiques et vivote en Italie. Aujourd'hui ses parures sont vendues dans 273 boutiques à travers le monde, dont 166 en propre. Ce séduisant « quinqua » en a fait le troisième joaillier mondial, derrière Cartier et Tiffany, grâce à une politique de diversification et d'internationalisation. Les montres, parfums, sacs... réalisent désormais près de 50 % des 1,069 milliard de chiffre d'affaires généré en 2010. L'Asie est le moteur de la croissance, les Chinois représentant à eux seuls 25 % des ventes totales de la griffe.Aux côtés de Francesco Trapani, ses deux oncles, Paolo (74 ans) et Nicola (71 ans) Bulgari, respectivement président et vice-président du conseil d'administration, se sont principalement consacrés à la supervision de la production. Dans les ateliers de Rome, pas un des colliers ou bracelet de diamants ou de rubis ne sort sans leur aval. Tous deux ne souhaitaient certainement pas vendre les 23,32 % et 22,75 % qu'ils détenaient du bijou familial. Après dix ans de séduction, Bernard Arnault a fini par les convaincre qu'une association des « deux familles » était la meilleure façon de pérenniser la marque italienne. S. L.
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