La dynamique économique allemande sera encore soutenue en 2011. Ce jeudi, lors de la présentation de leurs traditionnels prévisions de printemps, les principaux instituts économiques du pays ont relevé leur pronostic de croissance de 2 % à 2,8 % pour cette année. La croissance devrait rester vigoureuse en 2012, à 2 %. À chaque fois, l'Allemagne devrait largement faire mieux que la moyenne de la zone euro dont la croissance est attendue à 1,7 % et 1,6 % pour 2011 et 2012.Certes, l'hiver a été difficile pour la production industrielle, mais, affirment les instituts, « l'Allemagne connaît une très forte croissance au cours du printemps ». Une croissance qui est tirée « tant par la demande intérieure que par la demande externe ». Mais les prévisionnistes s'attendent à « une modification graduelle des facteurs de croissance » au cours des deux prochaines années. Autrement dit, la consommation devrait prendre le relais d'une contribution extérieure ralentie par le renchérissement du prix des matières premières importées. Les ménages allemands sont de plus en plus portés aux dépenses, notamment en raison de l'amélioration continuelle du marché du travail. Selon les calculs des instituts, le chômage devrait en effet continuer à reculer. Le taux de chômage devrait ainsi reculer de 7,7 % en moyenne en 2010 à 6,9 % cette année et 6,5 % l'an prochain. Certes, le risque inflationniste freinera en partie la consommation, mais la croissance de cette dernière sera inhabituellement forte pour l'Allemagne : + 1,2 % au cours des deux prochaines années. Dans ces conditions, le déficit public va rapidement se dégonfler. Selon les prévisions des instituts, il passera de 3,3 % du PIB en 2010 à 1,9 % cette année et 0,9 % en 2012. Pas question d'en profiter, estiment cependant les instituts, pour réduire les impôts ou adoucir la rigueur. « Le cap de la consolidation fiscale doit être maintenu dans les prochaines années », affirment-ils. R. G., à Francfort

latribune.fr

07 Avr 2011, 21:24

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