lementCoïncidence de l'actualité : au moment où les ressortissants français au Gabon sont la cible de manifestants contestant les résultats de l'élection d'Ali Bongo, l'Assemblée des Français de l'étranger (AFE) se réunit toute la semaine à Paris pour sa session annuelle sous la présidence de Bernard Kouchner, le ministre des Affaires étrangères.Composée de 180 membres, dont 155 élus directement pour six ans par les Français établis hors de France, l'AFE a pour fonction de faire entendre leur voix et leurs revendications auprès des pouvoirs publics. Sauf que personne ne sait exactement le nombre d'expatriés? Le Registre mondial des Français établis hors de France, alimenté par les postes diplomatiques, fait état de 1,4 million de personnes, dont 610.000 actifs et 45 % de binationaux. Selon des estimations, le chiffre réel d'expatriés devrait dépasser 2,2 millions de personnes.En tout cas, les 155 élus de l'AFE composent également le corps électoral choisissant les douze sénateurs représentant les Français établis hors de France. Mais, bientôt, ces sénateurs ne seront plus les seuls à les représenter au Parlement. redécoupageConséquence de la révision constitutionnelle de 2008, les expatriés éliront onze députés lors des prochaines législatives de 2012. Le nombre de sièges total (577) n'ayant pas été modifié volontairement, ces onze sièges seront pris sur le quota actuel de sièges métropolitains, au terme du redécoupage que le Parlement devrait avaliser cet automne. Politiquement, la majorité devrait faire une bonne affaire : actuellement neuf sénateurs sur douze appartiennent à l'UMP contre trois seulement pour le PS?Les Français de l'étranger pourraient voir leur poids politique encore renforcé : le gouvernement réfléchit en effet à la possibilité de faire élire par l'Assemblée des Français de l'étranger les deux députés européens supplémentaires attribués à la France par le traité de Lisbonne. P. C.

latribune.fr

08 Sept 2009, 1:45

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