Arrivederci "pot de yaourt"... les italiens ont choisi le vélo !

Fini l\'image de l\'Italien à pleine vitesse au volant de son cabriolet de sport ou de sa petite citadine. Place à l\'Italien économe et écolo... qui se déplace à vélo. Pour la première fois depuis 1964, les Italiens ont acheté plus de bicyclettes, de \"bici\" comme on dit de l\'autre côté des Alpes, que d\'automobiles.  1.750.000 deux roues à pédales ont trouvé preneur au pays des campaniles en 2011, alors que les immatriculations de quatre roues motorisés n\'ont pas dépassé 1.748.143 selon une étude dévoilée par Cofindustria, une association d\'industriels transalpins.L\'Italie en pleine \"bicimania\"Un véritable symbole au pays de la mythique Fiat 500, le fameux \"pot de yaourt,\" produite à 4.250.000 exemplaires, et de marques emblématiques telles que Ferrari, Lamborghini ou encore Alfa Romeo. Un symbole qui n\'est pas sans explication. Comme dans la plupart des pays d\'Europe, l\'Italie est touchée par la crise et la hausse des prix des carburants, qui y atteint presque 2 euros le litre. Forcés de se serrer la ceinture, les Italiens ont dû sacrifier une partie de leur budget auto. Si bien que, pour la première fois dans l\'Histoire de la grande botte, l\'usage de la voiture particulière a reculé en 2011,selon Marcello Panetoni de l\'union italienne des transports publics (ASSTRA).Mais plus qu\'un moyen de faire des économies, la \"bici\" est devenue un véritable phénomène de mode au pays de Fangio. Pourtant, rien ne permettait de s\'attendre à cette \"bicimania\", ainsi que l\'a nomée la presse italienne, dans un pays où le dernier investissement à destination des cyclistes urbains remonte à il y a 13 ans. Autrefois cadeau d\'anniversaire ou moyen de faire du sport le week-end, le vélo est aujourd\'hui redevenu un moyen pour les citadins de se transporter, explique Pietro Nigrelli, directeur de la branche cycles de Cofindustria, cité par le quotidien La Repubblica. \"Le secret du succès réside dans le fait que la bicyclette est facile d\'usage, coûte peu, est maniable, commode, et elle bat n\'importe quel autre moyen de transport sur un trajet de moins de 5 kilomètres\" explique, un brin commerçant, le représentant des fabricants de vélos italiens.La voiture n\'a plus la coteConséquence de la crise, mais aussi de cet engouement national pour le deux roues, les immatriculations n\'en finissent plus de chuter. En septembre, l\'un des mois les plus sombres pour l\'industrie automobile en Italie, elles se sont écroulées de 25,74% par rapport au même mois l\'an passé, selon les chiffres divulgués par le ministère des Transports italien. Le constructeur Fiat a même connu son pire mois depuis 1984 selon sa direction. Le Lingotto, centre directionnel de la firme turinoise, a même dû annoncer le report de la sortie de certains de ses nouveaux modèles et laissé planer le doute sur la fermeture de certaines usines en Italie.Antonio della Venezia, président de la Fédération italienne des amis de la bicyclette et cité par La Repubblica, veut croire à une tendance durable et ne pense pas que les Italiens reviendront à leurs vieilles habitudes une fois la crise passée. Pourquoi pas... Herbert George Wells l\'a dit : \"chaque fois que je vois un adulte sur un vélo, je me dis qu\'il y a encore de l\'espoir.\"  
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