La marque Lacoste passe en Suisse

A défaut d\'être entendue, l\'affaire était attendue. Suite à un conflit avec sa fille, Sophie Lacoste Dournel, qu\'il ne souhaitait pas voir à la tête de la marque au crocodile, le père, Michel Lacoste, et un groupe d\'actionnaires familiaux, avaient annoncé la cession pour 30,3% de participations dans la société au groupe suisse Maus. Ce mercredi, la fille a elle aussi annoncé qu\'elle allait, avec un autre groupe d\'actionnaires, céder 28% du capital de la société au Suisse.Maus deviendrait ultra-majoritaireLa cession devrait se faire dans les mêmes conditions que l\'accord présenté par le groupe Maus le 26 octobre dernier concernant le rachat des actions de Michel Lacoste. En fait, le groupe Maus deviendrait ainsi actionnaire majoritaire à 93,3% de Lacoste.Divisés pour mieux perdreCette décision intervient à la suite de l\'initiative prise par Michel Lacoste de céder ses parts la semaine dernière explique la présidente du Conseil d\'administration de Lacoste S.A. Ce serait le seul moyen que le père et la fille auraient trouvé pour que le conflit familial ne finisse pas par atteindre l\'entreprise et ses salariés, selon les dires de chacune des parties. De fait, les deux parties se livraient à une lutte acharnée depuis que le père avait été déchu de la présidence de groupe, remplacé par sa fille. Il n\'avait d\'ailleurs pas hésité à attaquer Sophie Lacoste Dournel en justice pour contester son accession à la tête de la marque. Au final, la famille aura perdu le contrôle de l\'entreprise en moins de deux mois.La fin d\'une saga familialeSophie Dournel met ainsi fin, malgré ses propos de la semaine dernière sur la \"pérennité du contrôle familial\", à une saga familiale qui dure depuis 1933, année de la création à Troyes de l\'entreprise par René Lacoste, l\'illustre joueur de tennis de l\'entre deux guerres, surnommé \"le crocodile\" par la presse américaine. Sophie Lacoste Dournel aurait pu user de son droit de préemption sur les parts de son père et de ses associés, mais il aurait fallu pour cela verser sous trois mois les 400 millions d\'euros prévus par le pacte d\'actionnaires qui liait la famille. Elle a jeté l\'éponge au bout de quelques jours.
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