Les « valeurs féminines » font mieux que celles des hommes

Au lendemain de la journée mondiale de la femme, les projecteurs peuvent se tourner vers « Valeurs Féminines », le premier fonds français à ne contenir que des titres d'entreprises dont le management est en grande partie féminin ou dont les produits sont à forte connotation féminine. Créé en 2005, ce fonds est géré par Conseil Plus Gestion, une société de gestion basée à Aix-en-Provence. Les critères de sélection reposent à la fois sur le fait que la mixité dans l'entreprise est un facteur de performance et que le pouvoir d'achat des femmes est en augmentation. L'investissement dans des sociétés à management féminin représente près des deux tiers du portefeuille. Les gérants, Caroline Grinda et Jean-Louis Hostache, ont identifié environ 150 sociétés cotées en Europe qui répondent à ce profil. Pour le tiers restant, ils investissent dans les secteurs de la cosmétique, des parfums, du luxe, du textile, des services ou encore de l'agroalimentaire. Ce qui représente environ 400 valeurs au niveau européen. « Les femmes sont à l'origine de 80 % des dépenses des ménages et influencent pour près de 90 % les décisions d'achat », expliquent les gérants, tout en rappelant que le taux d'activité des femmes est passé de 53 % à 68 % entre 1975 et 2009. Quant au fonds « Valeurs Féminines », il a progressé d'un peu plus de 25 % depuis son lancement alors que l'indice Eurostoxx50, représentatif de l'évolution des bourses européennes, recule d'environ 10 % sur la même période. Une quarantaine de valeurs ont été retenues par les gérants pour construire le portefeuille.Parmi les achats de ce début d'année, on compte Jazztel, le troisième fournisseur d'accès Internet en Espagne pour son potentiel de gain de part de marché, l'amélioration attendue de ses marges opérationnelles et son profil de cible dans la perspective d'une opération de fusion-acquisition. Dans le portefeuille, qui est actuellement composé à 60 % de valeurs françaises, Aufeminin.com, leader des éditeurs de sites féminins, figure en bonne place. Le groupe, actuellement faiblement valorisé selon les gérants, est présent dans plusieurs pays dont la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, la Belgique et l'Espagne. Thierry Bisag
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