bruno retailleauSénateur, président de la mission d'informa...

uno retailleauSénateur, président de la mission d'information sur la tempête XynthiaQuel enseignement majeur tirez-vous de votre enquête ?Le constat qui s'est rapidement imposé, c'est que nous avions en France une impréparation totale aux dangers de la submersion marine. Plus largement d'ailleurs, je me suis très vite aperçu que nous avions une culture du risque très faible, heureusement contrebalancée par une organisation des secours très performante. Plus de 80 % des permis de construire sont instruits par les préfectures, car la plupart des maires n'ont pas les moyens d'avoir des services adequats. Il en découle une dilution des responsabilités dont la conséquence est la désignation, après toute catastrophe comme celle de Xynthia, de boucs émissaires. Vous évoquez la possibilité de «responsabiliser» les populations face aux risques naturels. Que voulez-vous dire ?Cela signifie que notre pays doit apprendre la culture du risque. Il faut sensibiliser les élus et la population, notamment par le biais de l'éducation mais aussi en organisant régulièrement des exercices d'évacuation. Mais il faut aussi responsabiliser ceux qui souhaitent, en dépit des avertissements, construire dans des zones réputées dangereuses. Pourquoi ne pas alors moduler la taxe sur les permis de construire qui serait plus élevée lorsqu'il s'agit de construire dans des zones à risques ?Comment voyez-vous l'avenir ?Il faut être prudent et attentifs, car selon les experts, en septembre prochain, on prévoit de forts coefficients de marées proches de 116, quand celui qui était relevé au moment de la catastrophe Xynthia était de 102. Propos recueillis par R. J.Il faut responsabiliser les populations face aux risques naturels »flashinterview
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