La reprise du fabricant de puces Altis se fait attendre

Les salariés d'Altis ne vivent pas un été de tout repos. Le rachat du fabricant français de semi-conducteurs, qui devait être signé le 31 juillet, n'est toujours pas bouclé, écrit le syndicat CFTC Altis sur son blog, ajoutant : « Notre pessimisme quant à l'avenir d'Altis reste hélas de mise ».En mal de repreneur depuis quatre ans et en grandes difficultés financières, Altis pensait avoir enfin trouvé son sauveur en juin, en la personne de Yazid Sabeg, président de la société CS (Communication et Systèmes), commissaire à la Diversité et à l'Egalité des chances auprès du Premier ministre, et ami de l'industriel Serge Dassault, sénateur de l'Essonne, département où se trouve le siège social d'Altis. Yazid Sabeg avait décidé d'apporter 40 millions d'euros à Altis, en plus de 30 millions de prêts bancaires. Mais il avait également sollicité le Fonds stratégique d'investissement (FSI) de l'État, à hauteur de 20 millions d'euros. le fsi sollicité de toutes partsOr c'est là que le bât semble blesser. Certes, Christian Estrosi, ministre de l'Industrie, avait assuré le 1er juillet, lors d'une conférence de presse chez Altis, que « le FSI accompagnerait le projet de reprise d'Altis par Yazid Sabeg », qu'il (Christian Estrosi) « s'engageait à veiller à la bonne fin de ce dossier » (« La Tribune » du 2 juillet). Le ministre avait précisé que le FSI statuerait sur le dossier Altis le 22 juillet. « Les discussions avec le FSI se poursuivent », assure à « La Tribune » une porte-parole du ministre de l'Industrie. « Le FSI étudie toutes les demandes mais n'obéit pas aux ordres des politiques », rétorque un porte-parole du Fonds, interrogé par « La Tribune ». Le FSI pourrait se trouver d'autant plus agacé que, selon « Le Canard enchaîn頻 du 28 juillet, Claude Guéant, secrétaire général de l'Élysée, multiplierait depuis plusieurs semaines les coups de fils pour l'inciter à accéder à la requête du commissaire à la Diversité. Or, le FSI est déjà sollicité de toutes parts. Il vient de prendre 10 % d'Alcan Produits usinés (ex-Pechiney) et pourrait participer au sauvetage de l'armateur CMA-CGM. Christine Lejoux
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