« La 3D représentera près de 30 % des ventes d'écrans d'ici trois ans »

Le géant mondial de l'électronique, Panasonic, n'a toujours pas formellement lancé son OPA amicale sur son compatriote Sanyo, dont le projet avait été annoncé fin 2008. Cette opération de plus de 800 milliards de yens (6 milliards d'euros), qui permettra à Panasonic de se renforcer dans le domaine des batteries et des technologies solaires, est retardée par les procédures antitrust. Venu à Berlin pour le salon d'électronique grand public IFA, Fumio Ohtsubo, président de Panasonic Corporation, précise à « La Tribune » les choix du groupe.Où en est la fusion avec Sanyo ?Sanyo est très fort dans le domaine des batteries, Panasonic également. Dans certains marchés, nous sommes en position dominante et certains étudient cette situation très précisément. Panasonic comme Sanyo essaient au maximum de donner aux gendarmes de la concurrence de ces pays les informations qu'ils demandent. Aurons-nous le feu vert dans un, deux ou trois mois ? Je ne le sais pas. Nous ne pouvons pas décider du calendrier, mais j'espère que cela ne prendra pas trop de temps.Pourquoi avez-vous décidé de fusionner avec Sanyo ?Pour être très présents sur les marchés de l'énergie et de l'écologie, ce qui nous amènera une cinquième activité. L'image de Panasonic va changer après cette fusion pour devenir plus écoresponsable. Un objectif est d'établir une bonne image, notamment auprès des jeunes générations.Comptez-vous procéder à des acquisitions en Europe ?Nous allons dépenser tellement d'argent sur Sanyo que nous n'allons pas acheter autre chose pour l'instant.Comment comptez-vous regagner des parts de marché par rapport à Samsung et à LG dans la télévision ?Aujourd'hui, Panasonic est le numéro quatre dans la télévision. Auparavant, nous étions très concentrés sur le plasma et nous n'avions pas d'usine de LCD. Nous en avons désormais une et nous allons en construire deux autres. Nous comptons produire et vendre 15 millions d'écrans sur l'exercice 2009, moitié en LCD, moitié en plasma, contre 10 millions l'an dernier. Nous devons aller sur les marchés des gros volumes.La TV en relief va-t-elle décoller ?Nous sommes probablement l'unique entreprise présente sur toute la chaîne de la 3D. Nous avons des laboratoires de recherche et développement à Hollywood qui définissent les technologies. Nous avons développé des caméras ; nous avons une solution complète de télévision, de disques Blu-ray et de logiciels pour créer la meilleure expérience à la maison. La 3D n'est pas forcément appelée à devenir un marché de masse dans les deux ans, mais nous voulons qu'elle remplace la 2D. Dans deux ou trois ans, nous espérons que la 3D représentera entre 20 % et 30 % des ventes d'écrans.Pensez-vous que la bataille des standards est une menace pour la 3D ?Notre standard de 3D est supporté par la Blu-ray Association, donc presque tous les studios supportent notre standard. Hollywood a besoin de trouver de nouvelles ressources. Ce sera gagnant-gagnant.Quelle est votre stratégie sur les marchés émergents ?Nous pensons qu'ils formeront notre première région en termes de ventes en 2012, devant le Japon, les États-Unis et l'Europe. Nous devons lancer des produits à prix très raisonnables dans les marchés émergents où les segments à haut volume sont très importants. Peut-être qu'il nous faudra construire de nouvelles usines ciblées sur ces marchés.n Retrouvez la version intégrale de l'interview sur Latribune.f
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