Les stations de sports d'hiver accueillent ces jours-ci la première vague des vacanciers de février. Durant les quatre semaines couvertes par le calendrier des vacances scolaires, la saison de ski va se jouer. Cette période génère en effet la moitié de l'activité de l'hiver grâce à des taux d'occupation des hébergements compris entre 70 % et 85 % suivant les massifs, selon Ski France. L'exploitant de résidences Lagrange connaît ainsi une progression de 8,9 % de ses ventes du 1er décembre au 30 avril, grâce notamment à une croissance de 11 % durant les semaines de février.Malgré ces bons chiffres et un très bon enneigement des pistes, les professionnels de la montagne ont la conviction que la saison 2009-2010 restera « inférieure à la saison précédente dans les Alpes du Nord et dans les Vosges, mais identique dans les autres massifs », selon l'Association nationale des maires des stations de montagne. Il est vrai que la comparaison s'effectue par rapport à une saison 2009 qui avait atteint un niveau record.Pour les exploitants de remontées mécaniques (réunis au sein du Syndicat national des téléphériques de France, SNTF), le cru 2010 s'inscrit dans « la moyenne des quatre saisons passées ». À l'image de la semaine de Noël, les ventes de forfaits ont été pénalisées à plusieurs reprises par de mauvaises conditions météo qui n'incitaient pas les vacanciers à chausser les skis.transferts de clientèlesEnfin, la prudence domine chez les clients. Même pendant les vacances scolaires, les réservations de dernière minute restent déterminantes, ce qui n'était pas du tout le cas il y a plusieurs années. Les vacanciers se détournent de plus en plus des stations considérées comme globalement chères (si on inclut le coût de l'hébergement et des remontées mécaniques). À l'inverse, un domaine skiable comme les Sybelles, dont la communication est axée sur la compétitivité tarifaire, annonce « avoir d'ores et déjà atteint le chiffre d'affaires de l'ensemble de l'hiver pass頻, selon la responsable de la centrale de réservations.Ces transferts de clientèles s'expliquent également par un équilibrage des prestations entre les stations de moyenne montagne et celles de haute montagne grâce à l'équipement des pistes en canons à neige, souligne un porte-parole du SNTF.

latribune.fr

09 Févr 2010, 23:47

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