Xavier Bertrand veut croire au « sursaut » de l'UMP, qui gagnerait des régions

« Les socialistes n'auront pas l'Alsace et la Lorraine ». À son arrivée à Nancy, mardi matin, Xavier Bertrand annonce la couleur. Guerrière. À cinq jours du premier tour des élections régionales, le secrétaire national de l'UMP veut croire qu'un « déclic » s'est produit « depuis la semaine dernière ». « La dynamique est en train de se lever », assure-t-il, au lendemain d'un meeting « particulièrement réussi » de François Fillon en Auvergne, alors que les sondages continuent de pronostiquer une victoire socialiste les 14 et 21 mars.Mais Xavier Bertrand ne veut rien lâcher. S'appuyant sur des enquêtes d'opinion, non encore publiées, il juge que le pronostic de grand chelem fait par la première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, au début de la campagne, a été « imprudent et arrogant ». Pour lui, l'UMP est en mesure de remporter plusieurs régions. En 2004, le PS de François Hollande avait raflé 20 des 22 régions métropolitaines en surfant sur la culpabilité des électeurs de gauche, deux ans après l'élimination de Lionel Jospin au premier tour de la présidentielle, et sur le rejet du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin.Des « enjeux locaux » « Les sondages montrent que les Français vont se déterminer dans ces élections sur des enjeux locaux. Eh bien, appelons-les à sanctionner les exécutifs sortants. Les socialistes préfèrent être dans l'opposition au plan national, donnons-leur la possibilité d'être aussi dans l'opposition dans les régions ! », lance le député-maire de Saint-Quentin, dans l'Aisne, dont le déplacement à Nancy a été brièvement perturbé par une poignée d'élus locaux socialistes.Alors que les candidats UMP se montrent peu enclins à défendre le bilan de Nicolas Sarkozy, en pleine impopularité, Xavier Bertrand n'hésite pas à relever le défi de la nationalisation de la campagne lancée par le PS. « Vous ne voterez pas seulement pour des présidents de région ; vous voterez aussi pour soutenir le président de la République et le Premier ministre, car nous allons continuer les réformes, nous avons été élus pour réformer pendant cinq ans, pas pendant trois ans », a-t-il insisté devant des militants UMP.Usant à satiété du triptyque réformes-fiscalité-sécurité, Xavier Bertrand s'est lancé dans un marathon électoral, avec pas moins de deux meetings par jour dans la dernière ligne droite de la campagne. Il fêtera ses 45 ans le jour du second tour des régionales et sait que ses ennemis au sein de l'UMP lui reprocheront un éventuel échec électoral.Mais Xavier Bertrand n'évoque pas les lendemains d'élections. Tout juste tient-il à rappeler qu'« il ne faut pas se tromper de scrutin ». Avis aux plus pressés, qui, dans la majorité, spéculent déjà sur un remaniement au lendemain du 22 mars, et auxquels Nicolas Sarkozy a par avance répondu (voir ci dessus). Hélène Fontanaud
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