Vers un pacte de stabilité renforcé

La chancelière Angela Merkel n'en a pas fait mystère pendant les longs mois de la crise grecque. La solidarité aura un prix : celui d'une plus grande rigueur budgétaire. Les Allemands, qui ont inscrit l'objectif de l'équilibre budgétaire dans leur Constitution, ne peuvent faire monnaie commune avec des pays qui laissent filer leurs déficits. Encore moins s'ils doivent les renflouer ! La déclaration du sommet de l'eurozone de vendredi évoque le « renforcement du Pacte de stabilit頻. La sacro-sainte règle des 3 %/60% (un déficit limité à 3 % du PIB et un stock de dette à 60 %) sera maintenue mais complétée par d'autres critères. Les politiques entravant la compétitivité, comme par exemple le relâchement des salaires, seront surveillées. Jusqu'à présent, les membres du club se sont poliment interdits de se sanctionner les uns les autres. Cela va changer. Pour les impétrants, la suspension du droit de vote au Conseil des ministres ou bien le gel des aides communautaires seraient envisagés. La Commission européenne doit mettre ses propositions sur la table mercredi. Quant à Herman Van Rompuy, le président du Conseil qui avait jusqu'à la fin de l'année pour plancher, il va devoir accélérer. L'idée de modifier, s'il le faut, les traités pour donner plus de mordant au pacte fait lentement son chemin. En attendant, l'heure est une discipline renforcée. Le message a déjà fait mouche : le Premier ministre portugais José Socrates a promis samedi de ramener pour cette année le déficit budgétaire à 7,3 % du PIB, au lieu des 8,3 % initialement prévus. F. A.
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