Regain d'intérêt pour les attributions d'actions gratuites aux salariés

Le 29 juillet, France Télécome;lécom annonçait le versement d'actions gratuites à 160.000 salariés « d'ici à la fin de l'année », après la publication de bons résultats au premier semestre 2010. Depuis la loi de finances de 2005, qui a relancé ce dispositif, les plans d'attribution d'actions gratuites aux salariés se sont multipliés. Et la récente baisse des cours des actions pour cause de crise accentue le phénomène. Valeo, EADS, Total... Ces deux derniers mois, de nombreux grands groupes ont sauté le pas. Le récent rapport du cabinet de conseil en rémunération Hewitt sur « les tendances de l'actionnariat salarié en 2010 » souligne cet engouement pour la distribution d'actions gratuites. 88 % des entreprises interrogées disent vouloir encourager l'actionnariat salarié en 2010 (contre 81 % en 2009). Et sur celles qui sont passées à l'acte, 26 % ont choisi l'attribution d'actions gratuites, contre 14 % en 2009. Pour Bertrand de Ronchaine, porte-parole sur les questions de rémunération chez France Télécome;lécom, c'est un choix logique : « À partir du moment où l'entreprise a réalisé de bons résultats, il est normal d'en faire bénéficier les salariés. Surtout, continue-t-il, l'intérêt est que ces plans s'adressent à tous les salariés de l'entreprise, alors que les stock-options n'en concernent qu'une partie. »réticence des actionnairesLes actions ne peuvent pas être vendues par les salariés avant une période de deux ans. Le dispositif rentre donc dans une logique managériale qui vise à impliquer le salarié dans l'entreprise et accroître sa motivation et son engagement, en plus d'être un bonus financier non négligeable pour les bénéficiaires. Mais l'attribution d'actions gratuites, si elle séduit les managers et les salariés, rencontre la réticence des actionnaires principaux, qui craignent une dilution du capital. En mai, lors de l'assemblée générale, les petits actionnaires d'Eurotunnel devaient voter sur un plan de distribution d'actions gratuites. Ils l'ont rejeté à plus de 65 %. Pour France Télécome;lécom, le problème ne s'est pas posé puisque l'initiative n'a pas nécessité d'augmentation de capital, l'entreprise rachetant des actions déjà existantes sur le marché pour un montant variant entre 200 et 300 millions d'euros. Aglaé de Chalu
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