Pendant la crise, la croisière s'amuse

TourismePendant que les voyagistes traditionnels se plaignent d'une baisse de près de 7 % du nombre de leurs clients et d'une chute de l'activité encore plus forte dans un contexte de vives promotions, la croisière reste en nette croissance. Après une progression de 11 % en 2008, « la tendance est bonne » en 2009, selon François Weill, le président de l'Association française des compagnies de croisières. Les deux principales compagnies intervenant sur le marché français sont encore plus optimistes. Georges Azouze, responsable en France de la marque Costa (groupe d'origine italienne, contrôlé par l'américain Carnival), prévoit en 2009 « une augmentation à deux chiffres » de son activité. Cette croissance était stratégique car Costa a augmenté de 15 % ses capacités en investissant 1 milliard d'euros dans deux nouveaux bateaux de croisière.Ventes bien lancéesLa croissance se poursuit pour les prochains mois. Les ventes pour des voyages en 2010 « sont bien lancées » constate le responsable de Costa. Il espère continuer de progresser au même rythme que ses capacités. Ces dernières seront renforcées dès février 2010 avec l'arrivée d'un nouveau paquebot dans la flotte. « On ne sent pas de baisse de régime dans les réservations », déclare Georges Azouze. Mais il met en avant les efforts de communication qui n'ont jamais été relâchés.Son concurrent, le groupe familial italien MSC, ne baisse pas non plus les bras. Il débute cette semaine une campagne de communication de plus de 2 millions d'euros. Erminio Eschena, directeur général de MSC Croisières, est satisfait à la sortie de l'été. À ce jour, le nombre de clients dépasse de 35 % celui constaté sur l'ensemble de l'année 2008 et les ventes sont supérieures de 30 % à celles de l'an passé. « Malgré une animation commerciale très dense, nous avons maîtrisé le prix moyen de vente », se réjouit le responsable. MSC Croisières a lourdement investi dans sa flotte en inaugurant cette année deux nouveaux bateaux. Un prochain est attendu en mars et deux autres projets sont en cours de négociations avec les chantiers navals (5 milliards d'euros au total). « Nous allons de l'avant », résume Erminio Eschena. Héléna Dupuy
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