Semaine décisive pour la restructuration d'Opel

Après le coup de théâtre du maintien d'Opel dans son giron, General Motors devrait dévoiler, cette semaine, le nouveau plan de restructuration de sa filiale allemande. Le patron du constructeur américain, Fritz Henderson, était d'ailleurs hier en Allemagne pour discuter de son avenir. À Rüsselsheim, quartier général d'Opel, il « mène des discussions internes », indiquait un porte-parole du constructeur.GM doit notamment nommer un nouveau patron pour sa filiale après la démission de Carl-Peter Forster. Ce dernier, qui devait en principe prendre les rênes d'Opel après sa reprise programmée par l'équipementier austro-canadien Magna, serait remplacé par un tandem. L'Américano-Suisse Bob Lutz, actuel vice-président de GM et très bon connaisseur du marché européen, se retrouverait à la présidence du conseil de surveillance d'Opel. Nick Reilly, un Britannique qui a redressé la branche coréenne GM Daewoo, prendrait la direction opérationnelle de GM Europe. Mais ces solutions apparaissent comme intérimaires. Un vrai nouveau patron d'Opel devrait être prochainement nommé.Bob Lutz a précisé le week-end dernier que GM comptait reprendre le plan de restructuration défini à la fin de l'année dernière, « qui prévoit une réduction des coûts structuraux de 30 %. [?] Il n'y aura pas de vraie modification par rapport aux projets qui ont déjà été discutés », a-t-il indiqué au journal suisse « Sonntag ». Le plan, concocté naguère par Magna, prévoit plus de 10.000 suppressions de postes. Soit 20 % des effectifs. Mais les syndicats allemands d'Opel, qui venaient de conclure un accord avec l'équipementier canadien, craignent des coupes encore plus claires.Des aides critiquéesLes syndicats comme les pouvoirs publics allemands sont furieux de la décision brutale prise par GM de conserver sa filiale, alors qu'il négociait sa revente depuis de nombreux mois. Fritz Henderson a reconnu dernièrement qu'il avait « du travail à accomplir pour apaiser » ses relations avec les syndicats européens. Klaus Franz, président du comité d'entreprise d'Opel, vient de souligner qu'il n'avait plus confiance en GM. Les contribuables allemands semblent peu disposés à financer la restructuration de la marque. Selon un sondage réalisé par l'institut Emnid, 66 % d'entre eux se déclarent contre l'attribution de telles aides. GM doit même rembourser prochainement à Berlin 900 millions d'euros d'un prêt octroyé par l'État fédéral.
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