Salesforce renforce ses positions dans l'informatique à distance

Dreamforce, la grand messe annuelle organisée par Salesforce, du 6 au 9 décembre à San Francisco a attiré 30.000 visiteurs. Un bon indicateur de l'influence de cette entreprise technologique californienne qui vient de fêter son onzième anniversaire, dont le chiffre d'affaires trimestriel annualisé dépasse 1,7 milliard de dollars.De fait, Salesforce.com est en phase d'accélération. Elle n'a plus besoin d'évangéliser sur le « cloud computing » (l'informatique à distance dit dans les nuages) et le SaaS (ou « Software as a Service », pour logiciel à la demande) : ses clients le font pour elle, de manière quasiment virale. Et elle facilite la propagation. Chatter, sa solution de réseau social d'entreprise, est maintenant gratuite dans sa version de base, mais payante pour sa version à valeur ajoutée. Une stratégie dite « freemium ». Dell, un des clients de Salesforce, vient d'équiper ses 90.000 collaborateurs de Chatter.Au départ, Salesforce s'est développée en imaginant un service pour aider les forces de vente des entreprises. On y accède en se connectant simplement à Internet. C'est le fameux SaaS. Au fil du temps, certaines entreprises clientes de Salesforce ont demandé la possibilité de développer des applications sur sa plate-forme. Cela a donné lieu au lancement de Force.com. Par la suite, l'entreprise a proposé à des éditeurs de logiciels de porter leurs applications sur Force.com. Plus d'un millier d'applications sont maintenant disponibles sur le site AppExchange. Parallèlement, Salesforce a cherché à moderniser le travail des centres d'appel en rachetant la start-up française InStranet. Deux initiatives stratégiquesSalesforce vient d'annoncer deux initiatives qui renforcent le champ d'application de sa plate-forme. La première est le lancement de Database.com, une base de données distante (dans le cloud) qui fonctionne aussi bien avec Force.com qu'avec les plates-formes concurrentes de Google, Amazon et Microsoft. La seconde est le rachat de la start-up Heroku pour 212 millions de dollars plus l'équivalent de 27 millions de dollars en actions restreintes et 10 millions de dollars en numéraire pour les options non exercées des employés d'Heroku. Heroku est un spécialiste du langage de programmation Ruby on Rails pour le « cloud computing ». Ce langage propose des cadres logiques qui permettent aux programmeurs de se focaliser sur l'application sans avoir à mettre les mains dans le cambouis de la programmation. Si Salesforce reste le leader incontesté du concept SaaS, ces deux nouvelles initiatives en font un point d'entrée incontournable pour le « cloud computing » et un concurrent des autres acteurs, notamment Microsoft. Avec la gestion de la relation client, Salesforce était positionné sur un marché mondial de 9,6 milliards de dollars. Avec l'infrastructure « cloud computing », le potentiel est de 46 milliards de dollars, soit presque 5 fois plus. De quoi prendre des risques.
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