La tension retombe chez STX à Saint-Nazaire

Après trois journées de grève, les salariés CGT des chantiers navals STX France à Saint-Nazaire (ex-Chantiers de l'Atlantique), qui bloquaient depuis lundi la construction du paquebot géant « Norwegian Epic », ont mis fin à leur mouvement. Ils réclamaient un maintien à 100 % de leur rémunération durant la période de chômage partiel prévue dans les prochaines semaines. « Sans avoir atteint l'ensemble de leurs objectifs, les grévistes ont réussi malgré tout à obtenir avec ce mouvement qu'un certain nombre de primes, qui représentent une part importante de la rémunération, soient intégrées dans le paiement du chômage partiel », indique la CGT pour expliquer la reprise du travail.La société, qui emploie 2.300 personnes (auxquelles s'ajoutent 4.000 salariés chez ses sous-traitants), n'a plus enregistré de commande depuis avril dernier. Il ne lui reste que trois navires à livrer, dont deux en cours de finition. Le troisième, un bâtiment de projection et de commandement (BPC) pour la Marine nationale, sera achevé en 2011.L'espoir d'une commandeFace à cette situation, STX a annoncé, fin janvier, un vaste plan de chômage partiel, portant sur 480.000 heures de mars à mai, alors qu'il n'y avait eu que 49.000 heures chômées l'an dernier. Environ 1.000 salariés, essentiellement en production, devraient être touchés par ces mesures.La situation du chantier est très suivie par l'État, qui en est actionnaire à 33,34 %. Les salariés et la direction mettent leurs espoirs dans une possible commande de BPC pour la marine russe ainsi que sur une commande de paquebots, en discussion depuis août dernier, avec l'armateur italien MSC.
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