Le gouvernement espagnol entend contrôler les activités de crédit des caisses d'épargne

Retrouver la confiance des marchés, c'est bien, mais relancer l'économie, c'est mieux. C'est pourquoi, le gouvernement espagnol a annoncé un relèvement du seuil des capitaux durs exigés, de façon à ce que les banques puissent disposer de la sécurité nécessaire au financement de l'économie.Un document du ministère de l'Économie filtré cette semaine par la presse espagnole évoque, en ce sens, la possibilité de contrôler l'activité de crédits des entités qui recevraient des capitaux publics. L'information n'a pas été confirmée par le ministère qui affirme que rien n'est arrêté tant que le décret final n'a pas été adopté.Ce contrôle se ferait en cas d'entrée de l'état espagnol au capital des établissements financiers dont le niveau de capitaux durs serait inférieur à 8 % en septembre prochain. Une lettre du ministère de l'Économie à des représentants du secteur précise toutefois que pour les entités non cotées, sans présence significative d'investisseurs privés, et qui dépendent des marchés financiers à hauteur de 20 % pour le financement de leur liquidité, ce seuil sera de 10 %. Il pourrait même être plus élevé en cas d'échec aux prochains stress tests.Tournée des investisseursDans ce contexte, les caisses d'épargne, premières concernées par ces exigences accrues, cherchent à attirer les investisseurs. Issue qui passe forcément par la bancarisation de leur activité financière. Certaines, comme La Caixa, le Banco Financiero y de Ahorros, formé à partir de sept caisses dont Caja Madrid ou Banca Cívica, composée elle-même de quatre caisses, ont déjà annoncé l'introduction en Bourse d'une partie de leur capital transféré à des banques créées pour l'occasion. Le seuil de capitaux durs sera alors abaissé à 8 %. La Caixa a capté jeudi 2 milliards d'euros sur les marchés financiers, après un « road show » européen. Banca Cívica fera également la tournée des investisseurs institutionnels et individuels la semaine prochaine.D'autres solutions existent. Ainsi, Unnim, fusion de trois caisses catalanes, évoque la possibilité de vendre des actions à ses clients, une fois qu'elle sera devenue établissement bancaire.Gaëlle Lucas , à Madrid
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.