matiÈres premiÈresBonne nouvelle : les fondamentaux du marché du pétrole sont enfin sains, selon l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui a décidé mercredi soir, de laisser ses quotas théoriques de production inchangés, à 24,8 millions de barils par jour. Mauvaise nouvelle : les prix relativement élevés pourraient nuire à la croissance économique. « Nous marchons sur une ligne étroite. Nous ne voulons pas prendre de décisions qui compromettront la reprise », a déclaré le secrétaire général de l'organisation, le Libyen Abdallah el-Badri, à Vienne. Car l'organisation a bien conscience des limites des économies de l'OCDE. « Tant que la croissance persistera, le prix continuera à monter. Nous sommes heureux là où il est, et il va y rester pour un moment », a de son côté déclaré le ministre saoudien du Pétrole, Ali al Naimi.C'est donc une confiance toute relative dans la reprise économique qu'ont affichée les pays exportateurs, qui représentent près de 40 % du pétrole extrait chaque jour des sous-sols. À l'inverse, l'Agence internationale de l'énergie a adopté un ton plus optimiste, en s'apercevant brusquement « que la demande de pétrole aux États-Unis, en Chine et en Asie se portait mieux que prévu », et que l'économie mondiale était sans doute en train de se stabiliser. L'agence a mouliné ses chiffres et révisé à la hausse ses projections de demande d'or noir, qui ne devrait reculer que de 2,2 % sur 2009, avant de se reprendre légèrement en 2010. Des chiffres qui ont dopé les cours en matinée, soit son niveau le plus élevé de l'année. Pourtant, les experts sont de plus en plus nombreux à citer des éléments exogènes au combustible, pour expliquer sa volatilité. La hausse des marchés actions et le mouvement de défiance à l'égard du dollar, qui incite les investisseurs à se porter vers des actifs physiques comme l'or mais aussi les autres matières premières, semblent jouer un rôle au moins aussi important que le regain d'optimisme sur la consommation de barils.

latribune.fr

11 Sept 2009, 1:48

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